- La taille d’un adulte peut avoir un impact sur plus de 100 caractéristiques cliniques.
- Les patients grands présentaient un risque plus faible de maladies coronariennes, d'hypertension artérielle et d'hypercholestérolémie.
"La taille a été associée à de nombreux traits cliniques, mais on ne sait toujours pas si ces associations sont causales ou secondaires à des facteurs de confusion", ont indiqué un groupe international de chercheurs. Pour en avoir le cœur net, ils ont décidé de réaliser une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Plos Genetics le 2 juin. Dans le cadre de leurs travaux, les scientifiques ont éliminé des facteurs de confusion qui influent sur la taille, comme la nutrition et le statut socio-économique, en examinant séparément les associations entre diverses maladies et la taille d'une personne et les liens avec sa taille en fonction de sa génétique.
Pour mener à bien leur étude, l’équipe a analysé les données génétiques et médicales de plus de 280.000 adultes, provenant du programme VA Million Veteran. "Nous avons estimé le risque génétique lié à la taille en nous basant sur 3.290 variantes génétiques associées à la taille issues d'une récente analyse du génome. Sur environ 345 traits liés à la taille mesurée, nous en avons trouvé 127 associés à la taille génétiquement prédite chez les patients blancs", peut-on lire dans les recherches.
"La taille peut être un facteur de risque méconnu pour plusieurs pathologies courantes chez les adultes"
D’après les résultats, les personnes grandes, soit mesurant 1,80 m ou plus, étaient plus susceptibles de développer une fibrillation auriculaire (des battements cardiaques irréguliers) et des varices que les patients plus petits. Les chercheurs ont également mis en évidence de nouvelles associations entre une grande taille et un risque plus élevé de lésions nerveuses et des nerfs périphériques, d'infections cutanées et osseuses, telles que des ulcères des jambes et des pieds.
"Nous concluons que la taille peut être un facteur de risque méconnu mais biologiquement plausible pour plusieurs pathologies courantes chez les adultes", ont précisé les scientifiques. Mais ils ont ajouté que d’autres études, incluant une population internationale plus importante et plus diversifiée, doivent être menées pour clarifier certaines de ces associations.