- Les ronfleurs fréquents et les personnes souffrant d'apnée du sommeil sont moins actifs pendant la journée.
- L’apnée du sommeil est associé à un ronflement nocturne et à une somnolence diurne conséquence d'un sommeil très perturbé.
- En France, l’apnée du sommeil touche 4 % de la population.
Le lien de cause à effet est déjà connu et des chercheurs de l’Académie américaine de médecine du sommeil ont à leur tout constaté que les ronfleurs fréquents et les personnes souffrant d'apnée du sommeil sont moins actifs pendant la journée du fait de leurs mauvaises nuits. Mais leurs travaux apportent quelques précisions sur ce lien.
36 minutes sédentaires de plus par jour
D’après leur étude, les ronfleurs fréquents avaient environ 36 minutes de postures sédentaires de plus par jour, par rapport à ceux qui déclaraient ne jamais ronfler. De même, les personnes présentant un risque élevé d'apnée du sommeil avaient environ 44 minutes sédentaires de plus par jour.
Comme l’explique l'auteur principal, le Dr Michael Grandner, directeur du programme de recherche sur le sommeil et la santé à l'université d'Arizona, les répercussions sur la santé sont réelles:
"Ces problèmes n'affectent pas seulement la nuit. Ils peuvent entraîner plus de fatigue et moins d'énergie, ce qui peut avoir un impact sur tout, de l'humeur au stress en passant par - comme nous l'avons vu - le niveau d'activité. C'est peut-être la raison pour laquelle le simple fait de ronfler peut avoir un impact sur la santé et le bien-être."
Un tiers des plus de 65 ans
Le syndrome d’apnées du sommeil, qui concerne 30% des plus de 65 ans, entraîne un sommeil de très mauvaise qualité. Ce syndrome se manifeste par des interruptions répétées et incontrôlées de la respiration pendant le sommeil qui durent de 10 à 30 secondes, voire plus et peuvent se produire au moins 5 fois par heure de sommeil et se répéter une centaine de fois par nuit.
Ces interruptions sont dues à des obstructions répétées complètes ou partielles des conduits respiratoires de l'arrière-gorge survenant au cours du sommeil et qui provoquent un manque en oxygène, lequel manque en oxygène fait que le cerveau réagit et que la personne se réveille pour reprendre sa respiration. Ces éveils sont de courte durée : de « micro-éveils » dont le dormeur n’a pas conscience, précise l'étude.
"Les apnées du sommeil augmentent le risque de troubles cardiovasculaires, comme un syndrome métabolique (associant une obésité abdominale et des troubles du métabolisme), une hypertension, des troubles du rythme cardiaque notamment la nuit, une athérosclérose (dépôts de plaques d’athérome sur la paroi des artères) ou encore un diabète de type 2. Ces différentes complications augmentent le risque d’accident cardiovasculaire de type arrêt cardiaque, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, et exposent à un risque de décès prématuré", indique l'Inserm.
Evite le blocage de l'inspiration
En cas d'apnées du sommeil sévère, le traitement consiste en l'utilisation d'un appareil la nuit qui envoie de l'air dans les voies respiratoires. Cela permet d'éviter le blocage de l'inspiration et de prévenir la survenue de l'apnée.
Le masque nasal relié à la machine par un tuyau souple est appliqué sur le visage par un système de harnais.
Dans les formes légères, le suivi de quelques mesures comme perdre du poids en cas d'obésité, adopter une activité physique régulière, arrêter de fumer ou encore dormir sur le côté plutôt que sur le dos, peut être suffisant.