Le risque est "réel" mais le scénario d’une épidémie en dehors de l’Afrique, où le virus circule et tue depuis des décennies, peut être évité : c’est ce qu’a déclaré l’OMS à propos de l’apparition soudaine et inattendue de la variole du singe dans 29 pays, principalement en Europe.
Zoonose
Cette zoonose, maladie transmissible entre l’homme et l’animal, est endémique dans neuf pays africains, mais des flambées ont été signalées le mois dernier dans plusieurs autres États, principalement en Europe et notamment en Grande-Bretagne, en Espagne et au Portugal.
Mercredi, la Grèce est devenue le dernier pays à confirmer son premier cas de la maladie, les autorités sanitaires ayant déclaré qu'il s'agissait d'un homme qui avait récemment voyagé au Portugal et qui se trouvait à l'hôpital dans un état stable.
Premiers symptômes
Les premiers symptômes de la variole du singe sont une forte fièvre, un gonflement des ganglions lymphatiques et une éruption cutanée vésiculeuse ressemblant à celle de la varicelle.
Alors que le virus a provoqué la mort de 66 personnes en Afrique depuis le début de l’année, jusqu'à présent, aucun décès n'est à déplorer dans les pays non endémiques. Les cas ont été signalés principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes mais le virus représente un risque pour les groupes vulnérables, notamment les femmes enceintes et les enfants, ce qui préoccupe l'OMS. "Certains pays commencent maintenant à signaler des cas de transmission communautaire apparente, y compris certains cas chez des femmes", a déclaré M.Tedros.
Renforcer la surveillance sanitaire
Face à cette situation, l'OMS publiera dans les prochains jours des recommandations sur les soins cliniques, la prévention et la lutte contre l'infection, la vaccination et la protection des communautés.
En attendant, le directeur général de l'organisation encourage les pays à renforcer la surveillance sanitaire et les personnes présentant des symptômes doivent s'isoler chez elles et consulter un professionnel de santé, tandis que les personnes d'un même foyer doivent éviter tout contact étroit.
L’OMS ne recommande pas la vaccination de masse contre le virus mais a ajouté que la vaccination post-exposition, idéalement dans les quatre jours, pourrait être envisagée pour les contacts étroits à haut risque, tels que les partenaires sexuels ou les membres du foyer.
Sylvie Briand, directrice de la préparation et de la prévention des épidémies et des pandémies à l'OMS, a déclaré que le vaccin contre la variole pouvait être utilisé contre le virus du singe.