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Particules fines

En France, l’air du métro est en moyenne trois fois plus pollué que celui des rues

Par Geneviève Andrianaly

Dans les enceintes ferroviaires, les concentrations des particules en suspension dans l’air sont plus importantes qu’à l’extérieur, d’après un récent rapport de l’Anses.

YurolaitsAlbert/iStock
Le réseau d’enceintes ferroviaires francilien est le plus important en France et l’un des plus fréquentés au monde.
Les particules fines en suspension dans l’air du métro sont les PM10, regroupant les particules de diamètre inférieur à 10 microns, et les PM2,5, qui sont inférieures à 2,5 microns.

Paris, Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Rennes et Rouen. Dans ces sept villes françaises, le taux particules fines présentes dans l’air des transports souterrains est en moyenne trois fois plus élevé que dans l’air extérieur urbain, et ce depuis le début des années 2000. C’est ce qu’a révélé l’Agence nationale sécurité sanitaire (Anses) dans une étude publiée le 8 juin.

Une pollution concentrée en "éléments métalliques et en carbone élémentaire et organique"

Selon l’autorité sanitaire, la composition de l’air à l’extérieur et dans le métro est différente. L’air dans les enceintes ferroviaires a "une teneur élevée en éléments métalliques, dont le fer en particulier, et également en carbone élémentaire et organique". "Cette pollution est causée par l’usure des matériaux due au freinage des rames, par les contacts entre le matériel roulant et la voie ferrée ou encore par la remise en suspension des poussières du fait de la circulation des rames", peut-on lire dans le rapport.

La nécessité de réduire la pollution particulaire dans le métro

L’Anses a rappelé qu’une exposition aux particules fines en suspension dans l’air des transports souterrains pouvait entraîner des effets cardiorespiratoires (BPCO, asthme...). Cette pollution pourrait également augmenter les risques de développer certaines affections, telles qu’un cancer du poumon par exemple.

Ainsi, l’agence a suggéré de renouveler les matériels roulants, d’utiliser des systèmes de freinage moins émissifs en particules et d’améliorer la ventilation des enceintes ferroviaires pour réduire la pollution particulaire dans le métro. Elle a également proposé d’instaurer des indicateurs permettant de caractériser la qualité de l’air dans ces environnements. "Le calcul de ces indicateurs intègre les expositions sur une journée dans différents environnements (à la maison, au travail et dans les transports) et les valeurs limites réglementaires ou les valeurs guides en concentrations journalières à ne pas dépasser, qui sont définies pour les particules de l’air ambiant", a expliqué Matteo Redaelli, coordonnateur de l’expertise à l’Anses.