- En France, environ 1,2 million de personnes sont atteintes de la maladie d'Alzheimer.
- Cette affection touche 15 % des personnes de plus de 80 ans.
"L'acide docosahexaénoïque (DHA), que l'on trouve naturellement dans les poissons gras, est un acide gras oméga-3 qui pourrait contribuer à prévenir la maladie d'Alzheimer", ont écrit des scientifiques américains et espagnols dans une étude parue dans la revue Nutrients le 9 juin.
Dans le cadre de ces travaux, ils ont examiné l'association entre l'acide docosahexaénoïque dans les globules rouges et le développement de la maladie d'Alzheimer, tout en recherchant une interaction avec l'appartenance à l'APOE-ε4, à savoir un gène de prédisposition qui double la susceptibilité d'un patient à contracter cette pathologie neurodégénérative. Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont analysé les données d’une cohorte, appelée "Framingham Offspring Cohort", portant sur 1.490 adultes de plus de 65 ans, qui n’étaient pas atteints de démence.
Un risque réduit de 49 % grâce à un apport élevé en oméga-3
Après avoir un suivi d’environ sept ans, 131 cas de maladie d’Alzheimer ont été enregistrés. Selon les résultats, le risque de survenue de la maladie d'Alzheimer chez les volontaires ayant un taux sanguin d’oméga-3 DHA élevé était inférieur de 49 %. L’équipe a estimé qu'une augmentation de l'acide docosahexaénoïque dans les globules rouges permettait d'obtenir 4,7 années de vie supplémentaires de vie sans cette affection neurodégénérative.
En outre, les auteurs ont noté qu'un apport accru en oméga-3 DHA pouvait en particulier diminuer le risque de souffrir la maladie d'Alzheimer chez les patients porteurs du gène APOE-ε4. Cela suggère que ces personnes pourraient bénéficier davantage de niveaux plus élevés d’acide docosahexaénoïque que ceux qui ne portent pas ce gène.
"Étant donné que les dépenses de soins de santé estimées en 2021 pour tous les patients atteints de la maladie d'Alzheimer ou d'autres démences s'élèvent à 355 milliards de dollars aux États-Unis, toute stratégie rentable visant à retarder l'apparition de la pathologie est d'un intérêt capital pour la santé publique", ont déclaré les chercheurs dans un communiqué.