- L’endométriose touche en France 10 % des femmes en âge de procréer, soit 1,5 à 2,5 millions de personnes.
- Aucun traitement définitivement curatif n'existe pour cette maladie.
La grande gagnante de Top Chef, Louise Bourrat, a confié à nos confrères de Télé-Loisirs souffrir d’endométriose, une maladie gynécologique qui l’a handicapée lors de la finale diffusée hier soir sur M6.
Un des pires jours de ma vie
“Cette finale, je pense que c’était un des pires jours de ma vie”, témoigne-t-elle. “La journée a été extrêmement stressante. En plus, j’étais très malade ce jour-là. Je n’ai pas dormi de la nuit, j’avais mes règles, j’étais au fond du trou car je fais de l’endométriose. Je dois prendre plein de cachets dans la journée. C’était très dur” poursuit la cheffe. La veille, “j’étais au Georges V avec ma bouillotte. Et puis il y avait ce stress de se retrouver dans cet endroit hyper majestueux, de devoir gérer une équipe”, raconte-t-elle encore.
L'endométriose se caractérise par la présence de fragments d’un tissu semblable à l’endomètre (muqueuse tapissant l’intérieur de l’utérus) en dehors de la cavité utérine, au niveau de différents organes : appareil génital, ovaires, rectum, vessie, intestins, poumons, etc. Au moment des règles, ces fragments tissulaires réagissent aux stimulations hormonales et provoquent une inflammation, elle-même à l’origine de douleurs invalidantes et d’une grande variété de symptômes (troubles digestifs, problèmes urinaires, fatigue, etc..).
Origines
Plusieurs hypothèses ont été formulées pour expliquer les origines de l’endométriose. À l’heure actuelle, on pense que la pathologie découle :
- de menstruations rétrogrades, qui se caractérisent par la remontée de sang menstruel contenant des fragments d’endomètre par les trompes de Fallope et jusque dans la cavité pelvienne, alors même que les règles se produisent et que du sang s’écoule le long du bassin et est évacué de l’organisme par le vagin. Les menstruations rétrogrades peuvent amener des cellules semblables à du matériel utérin à se déposer en dehors de l’utérus, où elles s’implantent et se développent ;
- d’une métaplasie, à savoir la transformation d’un tissu en un autre. Il se pourrait que des cellules situées en dehors de l’utérus se transforment en des cellules semblables à du matériel utérin et commencent à croître ;
- de cellules souches provoquant la maladie, laquelle se propagerait ensuite dans l’organisme à travers les vaisseaux sanguins et lymphatiques.
Réponse immunitaire
"D’autres facteurs peuvent contribuer au développement ou à la présence continue d’endomètre ectopique" précisent les experts en santé publique. "On sait par exemple que les œstrogènes favorisent les inflammations, le développement de l’endométriose et les douleurs qui y sont associées, et jouent donc un rôle dans la maladie", poursuivent-ils. Une altération ou déficience de la réponse immunitaire, des influences hormonales complexes et localisées, la génétique et les contaminants environnementaux pourraient aussi jouer un rôle dans l'apparition de la pathologie.