- La queue de cheval est un faisceau de nerfs localisés dans la zone inférieure de la colonne vertébrale.
- Une IRM est immédiatement réalisée en cas de suspicion de syndrome de la queue de cheval.
En 1996, Sœur Bernadette Moriau a appris qu’elle était atteinte du syndrome de la queue de cheval. Il s’agit d’une pathologie neurologique rare. Cette affection survient lorsque le faisceau de nerfs qui part de la partie inférieure de la moelle épinière est comprimé ou endommagé, selon le Manuel MSD. Ce syndrome, provoqué en général par une hernie discale, se manifeste par une douleur intense dans le bas du dos, des problèmes urinaires et une perte de sensation au niveau des fesses, de la région génitale, de la vessie et du rectum.
"J'ai commencé à souffrir au niveau de ma colonne. J'ai été opérée deux fois à cause d’une hernie discale puis après, il y a eu une atteinte neurologique. J'ai subi deux autres interventions, dont une greffe, mais sans aucune amélioration", a raconté la religieuse à Faustine Bollaert, animatrice de l’émission Ça commence aujourd'hui diffusée sur France 2.
"J'ai essayé tous les traitements possibles et imaginables"
Dans cet épisode publié le 14 juin, la patiente a indiqué qu’elle devait utiliser un fauteuil roulant pour se déplacer, car elle avait du mal à marcher correctement à cause d’un problème neurologique. "J'ai essayé tous les traitements possibles et imaginables. J'avais les appareillages, les traitements de morphine pour calmer la douleur et des anti-inflammatoires. J’ai eu un plâtre et un corset. Je vivais appareillée", a détaillé Sœur Bernadette Moriau. Après avoir pris ces nombreux traitements, qui n’ont eu aucun effet, elle a compris qu’elle ne pouvait pas guérir du syndrome de la queue de cheval. "Je savais que j'allais finir ma vie comme ça et qu'en plus, j'arrivais à un stade où je ne pourrais plus marcher du tout", a poursuivi la religieuse.
Une guérison miraculeuse
Mais en 2008, un miracle se produit. En juillet, Sœur Bernadette Moriau participe au pèlerinage de son diocèse à Lourdes, après avoir hésité. Elle a reçu le sacrement des malades "pour pouvoir donner un sens à cette souffrance". Durant cette bénédiction, "j'ai vraiment ressenti cette présence de Jésus à travers l'eucharistie. J'ai renouvelé le don que j'ai fait de ma vie toute jeune et j'ai surtout prié pour les malades qui étaient à côté de moi en demandant leur guérison", a-t-elle développé.
Après le pèlerinage, la patiente ne sent pas bien et est restée allongée sur lit pendant trois jours. "Le troisième jour, il y avait une prière avec l'adoration dans notre chapelle. J'ai donc rejoint les sœurs. À 17h45, devant le Saint-Sacrement, j'ai ressenti dans mon corps une détente et une chaleur qui m'envahit. Je ne comprenais pas ce qui se passait donc j'ai fini ma prière et je suis rentrée dans ma chambre. Et là, j'ai une voix intérieure qui me dit 'enlève tes appareils'", s’est-elle souvenue.
Sœur Bernadette Moriau était guérie de ce syndrome incurable. Jusqu’à aujourd’hui, aucune explication n’a été donnée concernant sa guérison. Depuis 14 ans, elle est la 70ème et dernière miraculée de Lourdes. Quelque temps après ce miracle, elle a arrêté tous ces traitements et a de nouveau réussi à marcher normalement. "J'ai tout récupéré sans rééducation", a-t-elle conclu.