- Les trouble du spectre de l’autisme (TSA) résultent de particularités du neuro-développement.
- Ils apparaissent au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte.
- Environ 700 000 personnes en France seraient concernées.
Une nouvelle étude, menée par des chercheurs français et publiée très récemment dans le journal Neuropsychopharmacology, apporte concernant les troubles autistiques (ou "TSA") des résultats prometteurs sur un médicament qui a beaucoup été utilisé dans le traitement de l’épilepsie : les ions bromures.
Un effet bénéfique
"Avec l’arrivée sur le marché de nouveaux médicaments pour les patients épileptiques, son usage a diminué, mais il s’agit encore d’un outil thérapeutique intéressant, notamment en cas d’épilepsie résistante aux traitements classiques", explique l’Inserm dans un communiqué. L’épilepsie est une comorbidité fréquemment retrouvée chez les personnes atteintes de TSA : "il est donc probable que certains facteurs de risque et processus physiopathologiques soient communs", poursuit le centre de recherche. Les scientifiques ont donc estimé qu’il pouvait être intéressant d’étudier plus particulièrement l’efficacité de ce traitement dans le contexte des TSA.
L’équipe a ainsi testé ce traitement sur des souris atteintes par ces troubles du neurodéveloppement. À chaque fois, les ions bromures ont eu un effet bénéfique sur leur phénotype autistique, restaurant le comportement social et diminuant les comportements stéréotypés des animaux. Les ions bromures ont également permis de réduire leur anxiété.
Trois modèles de souris
Les résultats sont d’autant plus prometteurs que les tests ont été menés sur trois modèles de souris qui présentaient différentes mutations génétiques responsables du phénotype autistique. "Le fait que des effets bénéfiques soient observés dans trois modèles différents permet d’être un peu plus confiant quant à la capacité du traitement à être généralisable à plusieurs sous-groupes d’individus autistes lors de futurs essais cliniques", concluent les auteurs de l’étude Jérôme Becker, chercheur à l’Inserm, et Julie Le Merrer, chercheuse au CNRS.