- "Les femmes ont deux fois plus de risques de souffrir de détresse psychologique, comme l'anxiété et la dépression, que les hommes", selon les chercheurs.
- Les niveaux de cortisol ne sont pas directement liés à l'état de santé mentale mais sont modulés par des facteurs liés à l'alimentation et au mode de vie.
Étudier les différents déterminants de la détresse psychologique, c’est ce qu’ont fait des chercheurs de l’université d'État de New York, à Binghamton (États-Unis), dans une étude parue dans la revue The International Journal of Environmental Research and Public Health le 8 juin. Afin de mener à bien leurs travaux, l’équipe a examiné le rôle de la qualité du régime alimentaire, de l'heure de la semaine et de la condition physique sur le cortisol, à savoir l'hormone du stress, et la façon dont ils sont liés à l'humeur et à la détresse psychologique.
Au total, 336 dossiers de 48 étudiants ont été analysés par les auteurs. Les étudiants ont indiqué leurs apports alimentaires pendant trois jours et ont rempli deux questionnaires différents sur l'humeur, un des deux le mercredi et l’autre le samedi. La salive des participants a été recueillie avant et après une séance de sport pour l'extraction du cortisol.
Planifier des pauses
Les auteurs ont constaté que le mercredi, les femmes étaient plus stressées. Durant ce jour, les volontaires qui avaient des pensées négatives étaient plus susceptibles d'éprouver une détresse psychologique, mais la probabilité que ces émotions restent élevées diminuaient pendant leurs temps libres, par exemple le samedi et le dimanche. Selon les chercheurs, l’étude suggère que les personnes qui présentent des niveaux élevés de détresse psychologique doivent envisager de faire une pause.
D’après les participantes, celles pratiquant régulièrement une activité physique étaient plus susceptibles de se détendre plus rapidement. En outre, l’effort physique a joué un rôle dans l'amélioration de l'humeur pendant les week-ends.
"Déléguer des tâches aide parfois"
"Les femmes ont tendance à jongler avec plusieurs responsabilités et à faire plusieurs choses à la fois parce que leur cerveau peut le faire, mais cela s’ajoute à leur détresse psychologique. Par conséquent, le fait de savoir que prendre des pauses fréquentes peut améliorer leur bien-être mental peut leur éviter de devoir recourir à des médicaments", a déclaré Lina Begdache, auteur des recherches, dans un communiqué.
"Je sais moi-même, en tant que femme qui jongle avec de nombreuses responsabilités, que c'est parfois plus facile à dire qu'à faire, mais en faisant un effort pour faire des pauses, on peut souvent y parvenir. Déléguer des tâches ou établir des priorités aide parfois", a -t-elle ajouté.