Une fessée cul nu coûte 500 euros. C’est ce qu’a estimé le tribunal correctionnel de Limoges en infligeant cette amende avec sursis à un père de famille. Evoquant des « violences physiques », la justice a estimé que ce geste n’était pas anodin.
Lionel Lecante préfère, lui, parler de « correction ». Pull-over rouge, lunettes rectangulaires, barbe de trois jours, cet homme de 44 ans a reçu le correspondant du Parisien. L’affaire a fait le tour des médias. Aujourd’hui, il s’explique. « Mon fils ne me disait plus bonjour depuis longtemps ». Après avoir essayé, sans succès, les punitions d’usage, Lionel Lecante lui donne « cinq ou six tapes cul nu ». C’’était la deuxième fessée depuis la naissance de son enfant. « Jamais je ne lève la main sur eux », justifie ce père de deux enfants (9 et 10 ans).
Alors s’il regrette « d’avoir corrigé » son enfant et « de lui avoir fait mal », cet homme au chômage signale que la relation avec son fils est « désormais bien meilleure ». Et estime avoir fait son travail de père. « Il y a des gens violents avec leurs enfants et je ne veux pas surtout pas être assimilé à eux », confie-t-il au quotidien.
D’ailleurs, la législation française ne le contredit pas. 23 des 47 pays que compte le Conseil de l’Europe ont interdit la fessée, rappelle le quotidien. Comme la Grande-Bretagne, la France n’en fait pas partie. La Suède a été le premier pays à légiférer contre les châtiments corporels en 1979. Ailleurs, seuls 11 pays ont aboli la fessée.