Les vitamines sont des substances organiques dont le corps humain a besoin pour son bon fonctionnement. Bien que sans valeur énergétique, elles sont indispensables à la croissance, au système immunitaire, au développement du squelette… Sans elles, pas d’énergie, pas de vie. C’est même inscrit dans l’étymologie du mot : « vita » en latin signifie « vie ». Moins notoire que la C et la D, voici ce qu'il faut savoir sur la vitamine K.
K comme coagulation, mais pas que
Son nom provient du terme allemand "koagulation" : c’est la vitamine qui intervient dans le processus de la coagulation sanguine, un mécanisme de protection vital qui permet d'éviter, par effet de colmatage, de perdre trop de sang en cas de blessure. Elle est également nécessaire à la fixation du calcium sur les os et les dents (contribuant ainsi à leur solidité), de même qu’à la croissance des cellules et au bon fonctionnement du système cardiovasculaire. Comme les A, D et E, la vitamine K est une vitamine liposoluble (soluble dans les graisses), produite par et stockée dans le corps, principalement le foie, pendant plusieurs mois. A noter qu’il existe en réalité plusieurs types de vitamines K : la K1, d’origine végétale, la K2, d’origine animale, et la K3, synthétique, qui est un précurseur des K1 et K2.
Que manger pour faire une cure de vitamine K ?
Les besoins en vitamine K sont largement couverts par l’alimentation, mais celles et ceux qui voudraient en faire une petite cure doivent se tourner vers des denrées particulières. Voici par exemple les légumes les plus « concentrés » en K, par ordre décroissant : le persil (1220 microgrammes pour 100 g), le chou frisé, les épinards, les blettes, les brocolis, la laitue, les asperges ou encore le concombre (16 µg pour 100 g). Les fruits, en revanche, en contiennent très peu.
Côté animal, les aliments « les plus K-vitaminés » sont les abats (surtout foie de porc et de veau, respectivement à 500 et 350 µg pour 100 g) et certains produits laitiers, comme le fromage à raclette (465 µg) et l’emmenthal. On la trouve enfin dans certaines huiles végétales, à commencer par celle de soja, à haute dose (362 µg).
Y a-t-il des risques de carences ?
L’apport quotidien suffisant en vitamine K varie en fonction de l’âge : 5 à 45 µg avant l’âge de 12 mois, 30 à 75 µg entre 1 et 18 ans, et 79 µg chez l’adulte, y compris la femme enceinte, selon les recommandations de l’Anses. Des proportions qui ne battent pas des records. Les carences en vitamine K sont, par conséquent, plutôt rares chez les adultes.
Elles peuvent néanmoins apparaître à la suite de maladies chroniques (de l’intestin, comme la maladie de Crohn, ou du foie, comme la cirrhose) empêchant la synthèse de la vitamine. Ce qui peut entraîner une défaillance de la coagulation sanguine, qui se traduit par des ecchymoses, des saignements abondants (nez, menstruations...) et une fragilisation des os. Auquel cas un médecin pourrait envisager de combler le manque par une supplémentation en vitamine K.
Quant aux personnes qui ingèrent des médicaments anticoagulants, c’est-à-dire destinés à fluidifier le sang, elles doivent limiter leur consommation d’aliments riches en vitamine K, car cela peut perturber le traitement prescrit. Reste que, sauf cas rarissimes d’effets indésirables retrouvés chez les nouveau-nés, il n’y a en général aucun risque de surdosage.