Le virus de la variole du singe peut être présent dans le sperme de patients infectés et ainsi se transmettre par relation sexuelle. C’est ce que viennent de remarquer des chercheurs italiens, publiés dans Eurosurveillance, le journal européen sur les maladies infectieuses.
Voyages
Concrètement, les chercheurs ont détecté le virus Monkeypox dans le liquide séminal de 3 patients. "Tous les malades que nous avons pris en charge ont voyagé au cours des deux premières semaines de mai 2022 : trois ont participé à un grand événement sur l'île de Gran Canary et un s’est déplacé pour se prostituer", écrivent les scientifiques.
La variole du singe est une infection virale habituellement rare en Europe qui se manifeste par de la fièvre, des éruptions cutanées et un gonflement des ganglions lymphatiques. La maladie, généralement bénigne, peut néanmoins être mortelle si elle n’est pas soignée, en particulier chez les jeunes.
Vaccination
Sur saisine du ministère chargé de la Santé, la HAS précise la stratégie vaccinale à mettre en œuvre autour d’un cas confirmé de variole du singe (Monkeypox) pour deux groupes de population : les primo-vaccinés, c’est-à-dire les personnes qui ont été vaccinées dans leur enfance contre la variole, et les enfants.
"La HAS recommande ainsi d’administrer une seule dose de vaccin aux personnes contacts à risque et vaccinées contre la variole avant 1980, sauf pour les personnes immunodéprimées", peut-on lire sur son site. De plus, les experts en santé publique proposent que la vaccination des enfants exposés au virus et susceptibles de développer une forme sévère de la maladie puisse être envisagée au cas par cas, par les seuls spécialistes et après une évaluation stricte des bénéfices et des risques.
Combien de cas en France ?
Au 21 juin 2022 à 14h00, 277 cas confirmés de variole du singe ont été rapportés en France : 195 en Ile-de-France, 16 en Occitanie, 14 en Auvergne-Rhône-Alpes, 16 en Nouvelle-Aquitaine, 12 dans les Hauts-de-France, 12 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, 6 en Normandie, 1 en Centre-val de Loire, 1 en Bourgogne-Franche-Comté, 1 en Grand-Est et 3 en Bretagne.
"Parmi ces cas, un premier cas féminin a été confirmé, dont le mode de transmission est en cours d’investigation, et tous les autres sont des hommes", précise Santé Publique France. "Sur les 248 cas confirmés au 20 juin 2022 à 14h00, 243 ont fait l’objet d’une investigation, un demeure injoignable et 4 sont en cours d’investigation", ajoutent les experts.
Parmi les cas investigués, 78% ont présenté une éruption génito-anale, 75% une éruption sur une autre partie du corps, 70% une fièvre et 69% des adénopathies. 11 sont immunodéprimés, mais aucun n’est décédé.