- En mai dernier, la HAS a recommandé la mise en œuvre d’une stratégie vaccinale réactive, c’est-à-dire autour d’un cas confirmé.
- Le 22 juin dernier, le premier cas de jeune femme atteinte de variole du singe a été recensé en France.
330… c’est le nombre de cas confirmés de personnes atteintes de la variole du singe en France, selon le dernier point de situation de Santé publique France publié ce jeudi 23 juin. Dans le détail, il y en a 227 en Ile-de-France, 22 en Occitanie, 21 en Auvergne-Rhône-Alpes, 19 en Nouvelle-Aquitaine, 14 dans les Hauts-de-France, 14 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, 6 en Normandie, 3 en Bretagne et respectivement 1 en Centre-val de Loire, en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Pays de la Loire et dans le Grand-Est.
Partager les informations entre pays
Le même jour, le jeudi 23 juin, une réunion de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a eu lieu. À l’issue, le directeur général de l’instance, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que “l'OMS demande à tous les États membres de partager des informations avec nous (l’OMS). Dans d'autres épidémies, nous avons parfois vu les conséquences du manque de transparence des pays, du manque de partage des informations”. En effet, l'instance de santé s’inquiète de l’important nombre de gens contaminés, surtout dans des pays où la maladie n’est pas présente habituellement.
Une pathologie plus courante en Afrique de l’Ouest et du Centre
La variole du singe, aussi appelée monkeypox ou orthopoxvirose simienne, est un virus qui se transmet à l’Homme à partir d’animaux sauvages, de rongeurs, de primates ou encore d’autres humains. Habituellement, cette pathologie est plus courante en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Plus de 3200 cas de variole du singe dans le monde
“Plus de 3200 cas confirmés de variole du singe et un décès ont été signalés à l'OMS dans 48 pays, dont le Nigeria, et dans cinq régions de l'OMS, a-t-il ajouté. En outre, depuis le début de l'année, près de 1500 cas suspects (...) et environ 70 décès ont été signalés en Afrique centrale, principalement en République démocratique du Congo, mais aussi en République centrafricaine et au Cameroun”.
La majorité des cas chez les HSH
De son côté, Santé publique France plaide pour une communication ciblée envers les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). “À ce jour, comme dans les autres pays d’Europe, ces cas sont survenus majoritairement, mais pas exclusivement, chez des HSH, sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique, explique le point de situation de Santé publique France. La majorité des cas rapporte des partenaires sexuels multiples”. Certains médecins et associations rappellent que l’essentiel reste d’informer sans stigmatiser pour que la prévention fonctionne.