- Chaque année, il y a 140 000 accidents ischémiques transitoires en France.
- Une personne sur six aura un AVC au cours de sa vie selon l'Assurance maladie.
Forme d'AVC la plus courante, l'accident ischémique cérébral se produit lorsqu'un caillot de sang ou un autre blocage interrompt l'apport sanguin au cerveau. Et selon des travaux présentés ce dimanche lors du Congrès 2022 de l'Académie européenne de neurologie à Vienne, certains risques majeurs de ce type d'AVC restent mal identifiés.
Des facteurs de risque sous-diagnostiqués
L'étude a été réalisée par des chercheurs du Centre Vaudois (Lausanne, en Suisse). Elle démontre que les personnes victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique sans facteur de risque diagnostiqué au préalable présentent dans la majorité des cas des pathologies sous-jacentes non diagnostiquées.
Pour parvenir à ces conclusions, les auteurs des travaux ont passé en revue les dossiers médicaux de 4 354 patients ayant subi un AVC entre 2003 et 2018, dont 1 125 cas pour lesquels les facteurs de risque majeurs n'avaient pas été diagnostiqués auparavant. Dans l'ensemble, l'étude a permis d'identifier un facteur de risque majeur chez 67,7 % des patients concernés.
Mieux surveiller les déséquilibres lipidiques sanguins...
Le facteur de risque vasculaire détecté le plus fréquent était la dyslipidémie. Autrement dit, un déséquilibre des graisses sanguines pouvant être déclenché par plusieurs facteurs, notamment un taux de cholestérol ou des niveaux de triglycérides trop élevés (observé chez 61,4 % des patients). Le deuxième facteur de risque le plus fréquent était l'hypertension artérielle, détecté chez 23,7 % des patients. Par ailleurs, un patient sur dix souffrait de fibrillation auriculaire, une affection qui provoque un rythme cardiaque rapide et souvent irrégulier.
Des corrélations ont également été identifiées entre les patients victimes d'AVC et plusieurs facteurs tels que le jeune âge, le tabagisme chez les plus de 55 ans ou l'utilisation de contraceptifs chez les femmes de moins de 55 ans. À l'inverse, la prise d'anticoagulants et un indice de masse corporelle (IMC) élevé ne semblent pas associés à un risque accru d'AVC.
...comme un taux élevé de cholestérol
"Nos résultats soulignent l'importance de tester et de traiter les déséquilibres lipidiques sanguins tels que les taux élevés de cholestérol et de triglycérides et la pression artérielle, ainsi que d'identifier et de traiter les personnes souffrant de fibrillation auriculaire et de diabète de type 2", souligne le Dr André Rêgo, qui a dirigé l'étude.