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Santé intime

IST, IVG, endométriose : près d’une femme sur 2 a du mal à se confier

Par Geneviève Andrianaly

Près d’une femme sur 2 a du mal à se confier sur sa santé intime (IST, IVG ou endométriose...).

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MOTS-CLÉS :
En 2020, le nombre de dépistages du VIH a baissé de 14 %, surtout chez les personnes âgées de 30 à 45 ans.
En France, environ 24.000 personnes infectées par le VIH ignorent leur séropositivité.
Près de la moitié des femmes pensent que la téléconsultation est un levier pour libérer la parole sur leur santé sexuelle.

Quels sont les plus grands tabous en matière de santé sexuelle pour les femmes ? C’est la question à laquelle a répondu une enquête menée par l’Institut YouGov pour l'application médicale Livi. Dans le cadre de ce sondage, 453 Françaises âgées de 18 à 54 ans ont été interrogées. Selon les résultats, près d’une femme sur deux éprouvent des difficultés à parler librement de sa santé intime avec leurs proches et un professionnel de santé. Pourtant, "le retard de diagnostic ou l’auto-médication peuvent avoir de graves conséquences sur la santé des patientes".

Un grand tabou autour des IST

Pour 24 % des femmes sondées, les infections sexuellement transmissibles représentent le plus grand tabou en matière de santé sexuelle. D’après le sondage, les 34-54 ans ont beaucoup plus de mal à aborder ce sujet que les autres tranches d’âge. "Syphilis, chlamydia ou encore gonorrhée, les cas d’infections sexuellement transmissibles ont augmenté de 30 % en 2020 et 2021, il est donc nécessaire de faciliter encore plus l’accès au dépistage et au soin", peut-on lire dans l’enquête.

Un certain silence autour de l’endométriose

Bien que l’endométriose soit de plus en plus visible, cette maladie gynécologique chronique longtemps ignorée fait tout de même parti des sujets tabous pour 15 % des participantes. La raison est simple : pour l’heure, cette pathologie est méconnue et souvent sous-diagnostiquée. Elle vient récemment d’être reconnue par le gouvernement, qui a présenté sa stratégie nationale de lutte contre l'endométriose en janvier dernier.

L’avortement, un sujet encore "touchy"

Malgré l'extension du délai légal de recours à l’interruption volontaire de grossesse votée le 2 mars 2022, l’avortement reste encore un sujet tabou pour 23 % des Françaises de 18 à 34 ans, souvent à cause de la pression sociale et des histoires personnelles de chacun. Autres sujets "sensibles" pour la gent féminine : le plaisir féminin et les menstruations. Ces sujets sont difficiles à aborder pour les jeunes, alors qu’une femme a ses règles en moyenne entre 2.555 et 3.000 jours dans sa vie, soit plus de 8 ans au total.