- Lancée aux Etats-Unis la mouvance “slow sex” se développe en France depuis quelques années.
- D’après le “slow sex” le secret d’une sexualité aussi épanouissante qu’intense est la lenteur.
On connaissait le "slow food" ou la "slow life", qui font l’éloge d’un mode de vie basé sur le respect de la lenteur, mais connaissez-vous le "slow sex"?
Ce concept repose sur une proposition séduisante: profiter pleinement de l’expérience que le sexe apporte en prenant le temps qu’il faut.
Rappelons que le sexe est libérateur d’hormones du plaisir et du bonheur et qu’il renforce le système cardiovasculaire et immunitaire et qu’il serait dommage de s’en priver.
Communion érotique
Dans le slow sexe, l’orgasme et la performance ne sont pas l’objectif: c’est la découverte de l’autre et de soi qui prime, dans une communion érotique qui fait la part belle aux sensations.
Les partenaires sont passifs et actifs dans un rapport d’égalité. Loin du quickie ( le petit coup vite fait) et de la sexualité hyperactive et compulsive véhiculée partout, le slow sexe permet d’expérimenter un tempo différent où l’orgasme n’est pas l’objectif premier.
Pas d’injonction
Ainsi, il n’y a pas d’injonction à la performance, c’est une exploration et c’est cela qui séduit les adeptes du slow sexe.
Diana Richardson, sexothérapeute américaine auteure de “ Slow Sexe, faire l’amour en conscience” décrit :
“Nous proposons de ralentir et d’être présent à chaque instant de la relation sexuelle au lieu de faire l’amour d’une façon si intensément tournée vers l’orgasme que nous passons à côté de la possibilité de ressentir de subtils nuances tout au long de l’union sexuelle”
Ritualisation
Le "slow sex" allie une sexualité dite « en pleine conscience » et certaines formes de méditation mais rappelle également le tantrisme et le taoïsme, fondés sur la lenteur dans la rencontre sexuelle.
Le mot d’ordre est la détente: : un décor, des bougies, des huiles… une atmosphère tamisée et douce permet de sacraliser ce moment particulier.
“ Le slow sex est l'inverse de la précipitation et de la recherche rapide de l'orgasme. Cela demande du temps, de la connivence entre les partenaires, et aussi une certaine ritualisation de la situation” explique le sexothérapeute Alain Héril.