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Une découverte peut faire gagner dix ans de recherche sur le cancer de la prostate

Une découverte majeure pourrait faire gagner dix ans de recherche sur le cancer de la prostate. 

Une découverte peut faire gagner dix ans de recherche sur le cancer de la prostate Kanizphoto/iStock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs cherchent à lutter contre les protéines qui atténuent les effets de la thérapie anti-hormonale du cancer de la prostate.
  • Le cancer de la prostate représente 25 % des cancers masculins.

C’est une découverte qui pourrait faire gagner dix ans de recherche sur le cancer de la prostate: des chercheurs du Netherlands Cancer Institute ont trouvé une solution au problème de résistance des cellules cancéreuses aux thérapies anti-hormonales.

Thérapies anti-hormonales

En effet, le développement du cancer de la prostate est caractérisé par une production d’hormones androgènes (les hormones sexuelles mâles) que l’on cherche donc à faire baisser par thérapies anti-hormonales, qui inhibent le signal envoyé par la testostérone qui stimule la croissance de la tumeur.

Or, si la méthode marche pour certains patients, elle est parfois inefficace et surtout, les cellules tumorales pourraient devenir résistantes à ce traitement.

Cibler les protéines

Le plus grand défi dans le traitement du cancer de la prostate métastatique n'est pas de trouver des médicaments qui inhibent la croissance de la tumeur elle-même, mais de trouver des médicaments qui peuvent prévenir la résistance à l'hormonothérapie, comme le souligne Interesting Engineering.

C’est pourquoi, dans la revue Cancer Discovery, les scientifiques expliquent que le traitement consisterait à «cibler les protéines qui régulent le rythme circadien d'une cellule», (une horloge interne qui impose un rythme de 24h à notre organisme d’après l’Inserm), et qui jouent un rôle entièrement nouveau.

«Les cellules cancéreuses de la prostate n'ont plus de rythme circadien, commente Wilbert Zwart, un des auteurs de la recherche. Or les protéines de l'horloge circadienne acquièrent une toute nouvelle fonction dans les cellules tumorales lors des thérapies hormonales: elles maintiennent ces cellules cancéreuses en vie, malgré le traitement.»

En se basant sur les tissus de cinquante-six patients atteints d'un cancer de la prostate à un stade avancé et ayant reçu trois mois de traitement anti-hormonal, les scientifiques ont réalisé que «les gènes qui maintenaient les cellules tumorales en vie étaient soudainement contrôlés par une protéine qui régule normalement l'horloge circadienne», explique le chercheur Simon Linder, de l'équipe internationale de chercheurs.

Bloquer ce processus

Reste à trouver les stratégies pour bloquer ce processus délétère et ainsi augmenter l'efficacité de la thérapie anti-hormonale contre le cancer de la prostate, et c’est ce que vont s’employer à faire les spécialistes avec Oncode, l'institut néerlandais de recherche contre le cancer.

«Notre découverte a montré que nous devons sortir des sentiers battus en matière de nouveaux traitements du cancer de la prostate et tester des médicaments qui affectent les protéines de l'horloge circadienne, conclu Zwart. Il existe déjà plusieurs thérapies qui affectent ces protéines, et celles-ci peuvent être associées à des thérapies anti-hormonales. Cette piste, qui permet de réadapter les médicaments, pourrait sauver une décennie de recherche.»

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