- En sept jours, le nombre de nouveaux cas a augmenté de 60 %.
- Au 16 mai, 33,9 % des Français continuaient à porter systématiquement un masque dans des lieux publics.
Depuis plusieurs semaines, de nombreux pays européens font face à une hausse des cas de Covid-19 et des hospitalisations. C’est le cas de la France, qui a enregistré 124.724 contaminations au 29 juin. Cette recrudescence de l’épidémie est provoquée par la propagation des sous-variants BA.4 et BA.5. Une question se pose alors : que nous réservent les prochains mois ? Agustín Portela, un scientifique qui travaille à l'Agence espagnole des médicaments, a envisagé trois différents scénarios concernant l’évolution du virus.
Le coronavirus continue à muter
Interrogé par El Mundo, il a indiqué que le scénario le plus probable était que la Covid-19 continue à muter. "Le virus nous surprend par sa plasticité à accumuler des mutations et à rester viable. Mais tant qu'il y a des titres d'anticorps neutralisants chez les personnes vaccinées, il peut y avoir une large circulation du virus mais pas une augmentation des cas graves (hospitalisation, soins intensifs, décès)", a-t-il développé.
"Le virus pourrait infecter d'autres cellules"
Autre scénario "plus complexe" : la protéine Spike du SARS-CoV‑2 développe la capacité de se lier à un nouveau récepteur différent de l'ACE2. "C'est très peu probable, mais si cela se produit, il pourrait y avoir un changement de tropisme, le virus pourrait infecter d'autres cellules". Selon Agustín Portela, dans ce cas il pourrait y avoir une certaine protection contre la gravité de la maladie.
"Un changement de tropisme et de maladie"
D’après le scientifique espagnol, une autre des protéines membranaires pourrait se lier au récepteur des cellules humaines. Il espère que ce troisième scénario "ne se produira pas". "C'est très, très, très improbable, ce sont de très petites protéines, mais si cela devait se produire, nous pourrions aussi avoir un changement de tropisme et de maladie. Dans ce cas, il y aurait une certaine protection contre la gravité grâce aux anticorps qui reconnaissent d'autres protéines du virus chez les personnes qui ont été infectées. Et ceux qui ont seulement été vaccinés pourraient avoir un problème parce qu'ils n'auraient jamais vu cette protéine", a poursuivi Agustín Portela.