Les trois grands symptômes qui se manifestent au début d'une sclérose en plaques sont :
- une baisse de la vue d’un œil, avec un voile et une douleur derrière l’orbite qui dure plusieurs jours.
- Des troubles sensitifs, comme un manque de sensation, des fourmillements ou des impressions de brûlure qui durent là aussi plusieurs jours.
- Des problèmes moteurs, comme une jambe qui traîne ou un problème d’équilibre.
"La notion de durée de ces manifestations, c’est-à-dire plus de 24 heures, est ce qui fait la différence avec un AVC, une crise d’épilepsie ou une migraine par exemple", complète Jérôme de Sèze, professeur de neurologie au CHU de Strasbourg et spécialiste des maladies auto-immunes et de la neuro-ophtalmologie.
Nouvelles thérapeutiques
"La sclérose en plaques n’est pas une maladie héréditaire au sens génétique du terme, c’est-à-dire qu’on ne connait pas le gène de la sclérose en plaques, on a seulement associé des gènes de l’inflammation au développement de la maladie. Ce qu’on sait, c’est que le risque de transmettre la sclérose en plaques à ses enfants est de moins de 5%", ajoute le spécialiste.
"La sclérose en plaques est une maladie à connotation grave. C’est vrai que quand on annonce ce diagnostic, soit les patients ne connaissent pas, soit ils voient tout de suite le handicap, la canne et le fauteuil roulant", détaille encore Jérôme de Sèze. "Ceci étant, c’est une maladie dont le pronostic a complètement changé en 20 ans grâce notamment à l’arrivée de nouvelles thérapeutiques ultra-précoces et de plus en plus efficaces, qui permettent d’améliorer le confort de vie", poursuit-il.
Maladie du jeune adulte
La sclérose en plaques est une maladie du jeune adulte, souvent diagnostiquée entre 25 et 35 ans. 120 000 personnes en France sont aujourd’hui concernées par la maladie, et 3000 mille nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.