Haute-Loire, Rhône, Doubs, Jura… Ce 30 juin, dix départements français ont été placés en vigilance orange à cause des risques d’orages. Une mauvaise nouvelle pour les adultes souffrant d’asthme ou d’un rhume des foins. Après le passage de violents orages, ces patients peuvent voir débuter ou s’aggraver leurs crises d’asthme. Ce phénomène porte le nom d’"asthme des orages". C’est ce qu’ont révélé des chercheurs de l’université de Melbourne, en Australie, dans une étude parue dans la revue The Journal of Allergy and Clinical Immunology.
Qu’est-ce que l’"asthme des orages" ?
L’ "asthme des orages" peut se présenter chez tous les patients asthmatiques, mais il touche le plus souvent les personnes atteintes de rhinite allergique saisonnière. Les orages peuvent aggraver l'asthme à cause des courants froids qui concentrent des particules d'air, comme le pollen et les moisissures. Dans un communiqué, l’équipe a expliqué que ces particules étaient emportées dans les nuages où l'humidité est élevée. Dans les nuages, leur taille est réduite, ce qui permet aux particules de pénétrer facilement dans le nez, les sinus et les poumons.
Les facteurs favorisant le risque de souffrir d’"asthme des orages"
"Les épidémies d'asthme associées aux orages ont eu des effets catastrophiques sur les patients et les services d'urgence. La rhinite allergique saisonnière est présente chez la grande majorité des personnes qui développent un asthme des orages, mais il existe peu de preuves concernant les facteurs de risque d’asthme des orages", ont écrit les scientifiques dans les travaux.
Pour identifier les facteurs favorisant les risques de souffrir d’"asthme des orages", les auteurs ont recruté 228 Australiens souffrant d'allergies saisonnières. D’après les résultats, 144 d’entre eux ont déclaré avoir souffert d’"asthme des orages". Près de la moitié des patients ayant eu une crise ont suivi un traitement hospitalier d'urgence.
Selon les recherches, les facteurs de risque d’"asthme des orages" sont des symptômes de la maladie respiratoire mal contrôlés, un score faible au test d'expiration rapide et des niveaux plus élevés de certains anticorps (IgE spécifique du pollen). Autres causes : un nombre plus élevé de certaines cellules sanguines et des niveaux plus élevés d'oxyde nitrique exhalé (une mesure de l'inflammation pulmonaire chez les personnes asthmatiques).
Les chercheurs ont signalé que ce phénomène pouvait être une menace sérieuse pour la santé publique.