- Un terrain génétique prédisposant et certains facteurs comme le diabète ou le tabagisme peuvent favoriser ou aggraver la maladie.
- Elle constitue une gêne lors des rapports sexuels et peut être à l'origine d'une dysfonction érectile.
- 3 à 9% des hommes adultes seraient concernés par cette pathologie.
Une déviation du pénis, des douleurs et une gêne lors de l’érection… voici comment se caractérise la maladie de Lapeyronie, du nom de François Gigot de Lapeyronie, chirurgien de Louis XV, qui a été le premier à décrire cette déformation de la verge.
Vers le haut
La courbure que prend le pénis uniquement durant l’érection est "le plus souvent dorsale, c’est-à-dire vers le haut, mais elle est possible dans d’autres directions", précise le Centre lyonnais d’Urologie Bellecour Mermoz.
A ce symptôme qui est le plus fréquent peuvent s’ajouter des douleurs de la verge, un manque de rigidité de tout ou d'une partie de la verge et la palpation de nodules dans celle-ci.
Entre 12 et 18 mois
La maladie serait déclenchée vraisemblablement lors de microtraumatismes survenus lors de rapports sexuels qui aboutiraient à la formation de plaques composées de collagène (plaque de fibrose).
On observe deux phases d’évolution : une phase “active”, où la douleur apparaît associée à une déformation du pénis, et une phase dite “chronique”, où les douleurs disparaissent et où la déformation se stabilise, voire s’améliore.
Ses deux phases réunies durent en général entre 12 et 18 mois.
Complexe
La prise en charge de cette pathologie est complexe et il faut se tourner dès le début de soupçon de diagnostic vers un andrologue, médecin spécialisé sur l’appareil génital masculin.
Un traitement médicamenteux vitaminique (vitamine E) et vasodilatateur afin de ralentir l’évolution de la courbure de la verge peuvent être prescrit et les douleurs peuvent être traitées par des ondes d’électrochocs spécifiquement au niveau de la plaque de fibrose, afin de la fragmenter et donc limiter son développement.