Imaginez votre plus jolie robe. Supposons que quelqu’un la pose devant un chauffage au gaz, allumé. Vous allez crier « Au fou ! » et, vous aurez raison… C’est pourtant ce qu’il se passe quotidiennement sur les plages : avec le même effet que le gaz sur votre robe. Pour les plus chanceux, un vilain coup de soleil. Pour les plus malheureux, une brûlure au second degré.
Alors, on va essayer ensemble d’éviter précisément ce premier coup de soleil de la saison. Pour ceux qui ont cru le faire en ayant subi quelques séances d’ultraviolets dans un salon d’esthétique, c’est raté ! On sait que cette prévention n’a d’intérêt que pour l’esthétique du bronzage car, pour le reste, vieillissement prématuré, apparition des rides et absence de protection sont au programme. Donc, le seul conseil intelligent pour le premier bain de soleil est d’y aller « mollo » et surtout de se dégarnir très progressivement, comme nos arrière-grands-mères savaient si bien le faire.
Chapeau, chemise à manches longues, même si c’est un peu ringard, sont la garantie d’arriver « nickel » en deuxième semaine. En particulier, obligez vos enfants à se baigner avec un t-shirt, car c’est souvent dans l’eau que se prennent les pires coups de soleil. D’ailleurs, le t-shirt doit se porter en permanence aux heures d’exposition. Certaines stations balnéaires ont engagé de jeunes étudiants en médecine pour repérer les enfants exposés inconsciemment aux brûlures – parfois graves à cet âge.
Si vous décidez que ces conseils sont décidément trop vieillots, utilisez largement les crèmes solaires. Même si certains prétendent – ce qui n’est pas l’avis de la majorité des spécialistes de la peau – que celles à très haut indice de protection rendraient au total un mauvais service à notre peau en ne la préparant pas au traumatisme du soleil. Dans ce cas, on peut privilégier les indices un peu moins forts, mais avec des applications beaucoup plus fréquentes. C’est parfois un peu désagréable avec le sable de la plage, mais c’est le prix à payer pour briller le soir sous les lumières du night-club et non pas vivre le martyr du coup de soleil généralisé. Si, toutefois c’était le cas et que le bronzage est plutôt rouge, comme souvent en médecine, c’est auprès de crèmes apaisantes que vous trouverez l’apaisement après une douche froide et des boissons fréquentes.
Vous pouvez chez les petits donner du paracétamol si la douleur est trop importante. Chez les autres, de l’aspirine – en respectant bien les doses et les contre-indications – ou des anti-inflammatoires.
Pour les brûlures plus sévères, c’est le médecin qui vous prescrira une crème à base de corticoïdes pour soulager votre sensation de douleur.
Dès que les cloques apparaîtront, vous pourrez les percer, mais en aucun cas les découper. Et n’oubliez pas de nettoyer la zone des cloques avec un antiseptique. Car la peau est un organe – c’est d’ailleurs, avec 4,5 kg, le plus lourd de notre organisme – dont le rôle de parure n’est qu’un tout petit élément comparé à son rôle vital d’échange avec l’extérieur.