Le Français boude le poisson. Sans doute parce qu’il a une odeur un peu forte. Le poisson. Pas le Français ! En effet, à part ce petit inconvénient, rien ne justifie cette attitude. Surtout pas d’un point de vue diététique. Les protéines de poisson sont de bien meilleure qualité que celles que l’on trouve dans la viande ou dans les œufs.
Des protéines d’excellente qualité… mais ce n’est pas tout. Dans le poisson, il y a aussi des graisses. A une période de l’année où les régimes fleurissent, on peut presque affirmer que le plus gras des poissons est moins gras que la plupart des viandes dites maigres. Et il s’agit de graisses, qui plus est, moins dangereuses pour nos artères, voire protectrices. Les grands peuples mangeurs de poisson – les Esquimaux ou les Japonais par exemple – ne connaissent en effet pratiquement pas l’infarctus du myocarde. Enfin, si l’on ajoute que grâce à cet aliment, vous aurez votre dose de sels minéraux et de phosphore, on voit mal ce qui empêche le maquereau, la sole ou le thon d’animer sainement la joie de votre table !
L’ordonnance : en filet, en papillote, avec du citron
L’aspect ?… Consommez-le en filet. Le goût un peu uniforme ? Apprenez à le cuire. D’un point de vue médical, évitez la friture ou le beurre. Idem pour la méthode japonaise qui consiste à manger cru. Diététiquement, il s’agit certainement là de la meilleure façon, mais il faut pour cela être parfaitement certain de la fraîcheur de la prise et de son origine. A réserver donc au pêcheur. Reste plein d’excellentes méthodes. La classique, le court-bouillon ; la moderne, le four à micro-ondes ; les peu utilisées, la papillote ou la vapeur ; et enfin celle de référence pendant les vacances, à condition de ne pas avoir de voisins, la grillade au feu de bois… Pour les inconditionnels du goût et de la sauce, la médecine vous conseillera le must pour nos artères : le filet d’huile d’olive et quelques gouttes de citron.
Alors, convaincus ? Ah, vous allez me parler des arêtes. Là encore, il existe une parade, la raie, qui n’a pas de piège niché au sein de sa chair.
Vendredi, jour du poisson, une coutume excellente. Mais qui marche aussi pour lundi, mardi, mercredi…!