On sait que le poids de notre corps – depuis qu’Archimède a retrouvé son savon – est porté par le liquide. Peu de contre-indications sauf qu’il faut savoir nager et surtout ne pas avoir peur de l’eau. Car si les Français restent de piètres nageurs alors que les piscines fleurissent dans notre pays, c’est probablement que nous sommes un peuple aquaphobe. L’aquaphobie est une angoisse incontrôlable qui peut aller jusqu’à une véritable crise de panique, parfois responsable de noyades. Ce sont d’ailleurs la vision ou le témoignage d’accidents qui sont à la base de cette peur. Certains psychiatres vous diront que l’on retrouve également l’origine dans les bains de la petite enfance. Les maîtres-nageurs constatent tous que de nombreuses personnes refusent par exemple d’apprendre à nager sur le dos sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi. Alors, on pourrait s’arrêter là, mais c’est se priver d’un moyen thérapeutique efficace et d’un plaisir incomparable, celui d’évoluer en quasi apesanteur dans un liquide chaud, ce qui devrait pourtant nous rappeler les délices de la vie fœtale que nous avons tous connue comme vrai premier plaisir. C’est d’autant plus regrettable qu’il existe des solutions. Vaincre sa peur de l’eau, c’est d’abord éviter quelques stupidités : forcer une personne à aller se baigner si elle n’en a pas envie, lui parler de volonté alors qu’elle vous fait part de ses inquiétudes. Pour vaincre tout cela, on peut pratiquer la méthode forte, le recours à un psychothérapeute ou à un sophrologue qui vous apprendront des techniques de relaxation basées sur la respiration, la concentration, et le relâchement du corps. Vous pouvez également vous adresser à des maîtres-nageurs spécialistes du problème. Ils organiseront dans le bassin des enfants de petits jeux pour vous apprendre à mettre tout votre corps dans l’eau, y compris la tête, et surtout à trouver des appuis pour se tenir en équilibre. Il existe des stages pour vous guider dans cette démarche où vous ne pouvez que renforcer votre personnalité et surtout rencontrer un plaisir intense.