Face à l’augmentation des cas de variole du singe, des associations LGBTQI+ demandent d’étendre l’accès au vaccin aux hommes ayant des relations homosexuelles.
"Il faut pouvoir proposer une vaccination en préexposition, avant de se retrouver en contact avec le virus", explique Franck Barbier, responsable parcours et programme chez Aides, à France Info. "Il y a une explosion de cas, un manque d’information, un manque de prévention, un manque de doses", ajoute Marc-Antoine Bartoli, coordinateur d’Act-up Paris. La Haute autorité de santé (HAS) a été saisie pour rendre un avis sur ce dossier. Pour le moment, elle recommande uniquement la vaccination des cas contact.
577 cas en France
Au 05 juillet 2022, 577 cas ont été identifiés en France : 387 en Ile-de-France, 52 en Auvergne-Rhône-Alpes, 37 en Occitanie, 30 en Nouvelle Aquitaine, 23 dans les Hauts-de-France,21 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 8 en Normandie, 6 en Grand Est, 5 en Bretagne, 4 en Pays-de-la-Loire, 3 en Bourgogne-Franche-Comté et 1 en Centre-Val de Loire.
La variole du singe (aussi apellée "orthopoxvirose simienne" ou "monkeypox") est une zoonose virale (virus transmis à l’être humain par les animaux) dont les symptômes ressemblent en moins grave à ceux que l’on observait dans le passé chez les sujets atteints de variole. "La durée d’incubation du virus varie en général de 6 à 13 jours, mais peut aller de 5 à 21 jours", explique l’OMS.
Deux périodes
L’infection est scindée en deux périodes :
- la période invasive (qui dure de 0 à 5 jours) caractérisée par l’apparition de fièvre, de céphalées intenses, d’une adénopathie (tuméfaction des ganglions lymphatiques), de douleurs dorsales, de myalgie (douleurs musculaires) et d’une asthénie marquée (manque d’énergie). L’adénopathie est une caractéristique de la variole du singe qui la distingue des autres maladies susceptibles de présenter des similarités dans un premier temps (varicelle, rougeole, variole).
- L’éruption cutanée, qui commence généralement dans les 1 à 3 jours suivant l’apparition de la fièvre. Elle se concentre en général davantage sur le visage et les extrémités que sur le tronc. "Elle touche le visage (dans 95 % des cas), les paumes des mains et les plantes des pieds (dans 75 % des cas). Les muqueuses buccales (dans 70 % des cas), les organes génitaux (30 %) et les conjonctives (20 %) ainsi que la cornée sont également marqués", précise l’OMS.