Fin juin, des chercheurs de l'université Sechenov de Moscou ont découvert une nouvelle souche de fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans le sud de la Russie. "La Bundeswehr, à savoir l’armée allemande, a mené une enquête sur les cas mortels de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Ukraine afin d'isoler les souches les plus pathogènes", a déclaré, à l'agence de presse russe RIA Novosti, Igor Kirillov, le chef des troupes de radioprotection, de protection chimique et biologique des forces armées russes.
D’après l’agence, les biologistes militaires de la Bundeswehr ont effectué un dépistage à grande échelle de la sensibilité de la population ukrainienne à la fièvre de Crimée-Congo. Cette approche permet d'identifier de nouveaux génotypes régionaux du virus, appelé "Nairovirus" de la famille des Bunyaviridae, et de sélectionner les souches qui provoquent des formes cliniques latentes.
"La létalité de la maladie peut atteindre 30 %"
Pour rappel, le "Nairovirus" se transmet principalement à l’être humain à partir des tiques et des animaux d’élevage. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la transmission interhumaine peut survenir à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de patients infectés. Cette affection se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires, des vertiges, des maux de tête, des nausées ou encore de la diarrhée.
"L'intérêt de la Bundeswehr pour la fièvre de Crimée-Congo tient au fait que la létalité de la maladie peut atteindre 30 % et que les épidémies rendent nécessaires des mesures longues et coûteuses de traitement, de prévention et de traitement spécial", a indiqué Igor Kirillov. À ce jour, aucun vaccin ne permet de soigner cette pathologie, que ce soit pour les êtres humains ou les animaux.