4.657. C'est le nombre de nouveaux cas de cancer de l’estomac diagnostiqués en France métropolitaine en 2018, selon l’Institut national du cancer. Parmi eux, 65 % des patients étaient des hommes. Étaient-ils mariés, divorcés ou célibataires ? Cette question est surprenante, mais la réponse à cette question pourrait avoir un impact sur le risque de développer un cancer de l’estomac et sur les chances de survie.
Un meilleur pronostic vital pour les personnes mariées
Selon une récente étude publiée dans la revue Journal of Investigative Medicine, les personnes célibataires auraient plus de risque de souffrir d’un cancer de l’estomac comparativement à celles en couple. Autre découverte des chercheurs : les patients mariées auraient un meilleur pronostic en matière de survie au cancer que les célibataires ou les personnes divorcées.
"Les personnes mariées ont plus de moyens financiers. Ils peuvent également recevoir des encouragements émotionnels", ce qui joue sur la qualité de vie et le soutien psychologique des patients malades, explique Aman Xu, l’un des auteurs.
Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont analysé les données médicales de 3.647 patients atteints de cancer de l’estomac aux États-Unis et diagnostiqués entre 2010 et 2015. Pour tous, la tumeur était localisée et ne s'était pas propagée à d'autres organes. Ainsi, ils ont observé que les personnes mariées avaient 72 % de chances de survie à cette pathologie. Dans le détail, les femmes étaient à 76 % et les maris à 69 %. Un pourcentage bien meilleur que les veufs, à 51%, et les veuves, à 61%.
L’hygiène de vie aurait un impact sur le cancer de l’estomac
Quel que soit la situation amoureuse, les chercheurs ont observé que les femmes survivaient généralement plus longtemps que les hommes au cancer de l’estomac. Les scientifiques expliquent cette différence entre les sexes en partie par la génétique ou encore les "mauvaises" habitudes de vie comme une alimentation déséquilibrée ou la sédentarité. Néanmoins, les auteurs ne peuvent pas déterminer précisément leur impact car ils ne les ont pas étudiés en détail lors de leurs recherches.
Outre les aspects personnels et les critères sexuels, les auteurs ont aussi déterminé d’autres facteurs parmi lesquels le stade d’avancée du cancer ou encore la taille de la tumeur qui, selon le professeur Aman Xu, serait le principal facteur contributif au risque de décès ou de récidive du cancer de l’estomac.