Dans une récente étude publiée Clinical Psychology and Special Education, des chercheurs russes ont étudié le lien entre l'authenticité d’une personne, à savoir sa capacité à être soi-même, et la capacité à pardonner sous différents niveaux de stress. Pour les besoins de leurs travaux, ils ont interrogé 140 jeunes hommes et femmes âgés de 16 à 40 ans. Ils ont été divisés en plusieurs groupes et répartis selon leur niveau de stress : relativement faible, stress quotidien et stress chronique.
Aller de l’avant
D’après les résultats, les scores les plus élevés d'authenticité et de pardon ont été obtenus chez les participants souffrant de stress chronique. Quant aux répondants atteints de stress quotidien et d’un faible stress, ils étaient moins susceptibles de pardonner aux autres.
Dans un communiqué, les scientifiques ont cette la forte propension à pardonner chez les adultes atteints de stress chronique. Bien que ces personnes soient confrontées à des conditions de vie difficiles, elles dépendent physiquement d'autres personnes et sont plus susceptibles de découvrir les valeurs les plus importantes. Ces adultes se sentent "plus proches d'eux-mêmes" et sont capables de faire abstraction de leurs multiples malheurs par le biais du pardon afin d'aller de l'avant.
La capacité à pardonner favorise l'authenticité
Selon l’équipe, les sondés faisant face au stress quotidien ont moins tendance à faire preuve de pitié et à pardonner aux autres en raison d’un "manque d'importance" des problèmes quotidiens. Ces derniers ne sont pas conscients de leur stress jusqu'à ce que leur réaction à celui-ci atteigne son paroxysme. C'est pourquoi les personnes qui croient bien gérer la pression quotidienne sont épuisées et deviennent trop exigeantes envers elles-mêmes et les autres.
Les auteurs ont conclu que la capacité à pardonner contribuait réellement au sentiment d'authenticité, mais qu'à différents niveaux de stress et sous différents types de stress, les facteurs qui en sont la cause peuvent changer.