- La somnolence reste la première cause de mortalité sur autoroute.
- "Tout ce qui contribue à augmenter notre attention, notre conscience de l’instant présent, est bon pour la vigilance au volant", selon Michel Lejoyeux.
Depuis le début du mois de juillet, de nombreux Français ont pris le volant pour voyager. En cette période de départs en vacances, l’association Assurance Prévention a révélé les résultats du quatrième volet de son étude dédiée à la vigilance au volant. Dans ces travaux menés sous le contrôle du Professeur Michel Lejoyeux, psychiatre et addictologue à l’Université Paris Cité, l’objectif était d’analyser l’impact des sons dans l’habitacle (radio, musique, podcast) sur le maintien de la vigilance.
Un simulateur de conduite
Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont demandé à 97 personnes de se placer dans un simulateur de conduite durant 90 minutes. Les participants ont été divisés en cinq groupes et avaient un casque audio sur les oreilles. Les membres du premier groupe ont uniquement entendu le bruit normal de l’habitacle et de la circulation. Le deuxième groupe a écouté une playlist musicale imposée. Pour les volontaires du troisième groupe, la même playlist musicale imposée était diffusée, mais cette fois-ci elle était régulièrement entrecoupée de publicités. Les deux derniers groupes ont dû écouter soit la musique choisie par le participant lui-même, soit un podcast.
Un podcast ou de la musique
D’après les résultats, écouter un podcast et de la musique permet de diminuer la survenue de la somnolence. "Le groupe avec le bruit normal de l’habitacle et de la circulation est plus sujet à la somnolence. Les vibrations naturelles de la voiture favorisent en effet l’endormissement", peut-on lire dans les travaux. En clair, il est conseillé au conducteur de choisir sa musique ou ses programmes préférés et de les écouter dès qu’il prend la route.
Faire une pause
Bien que l’écoute de la musique ou une émission fasse ses preuves, il ne remplace pas une véritable pause. L’Assurance Prévention signale que ces stimulations auditives ne sont pas des solutions miracles et qu’il convient de faire une pause en cas de fatigue. "Dès les premiers signes de somnolence, arrêtez-vous 15 à 20 minutes", a préconisé Éric Lemaire, vice-président de l’association.