Elles sont un des fléaux des nuits d'été : les piqûres de moustique. Au-delà du fait que le vrombissement de ces insectes nous empêchent de rejoindre les limbes du sommeil, c'est la menace d'être piqué, et donc la perspective de démangeaisons insupportables qui nous inquiète. Mais pourquoi les boutons de piqûres de moustique nous grattent-ils autant ?
La salive de l'insecte en cause
Les moustiques sont des pollinisateurs : ils se nourrissent habituellement du nectar des fleurs. Mais pour acquérir les nutriments nécessaires à la production de leurs œufs, les moustiques femelles - qui, rappelons-le, sont les seules à piquer - doivent aussi se tourner vers une autre source alimentaire : notre sang.
En enfonçant leur trompe dans notre peau, elles y injectent une bonne dose de salive, qui a une fonction anticoagulante : elle rend le sang plus facile à prélever. C'est cette salive de dame moustique qui entraîne une réaction de l'organisme. En effet, pour se protéger de cette agression d'un corps étranger, notre système immunitaire sécrète ce qu'on appelle de l'histamine (comme en cas d'allergie), provoquant rougeur et gonflement, mais également une sensation de démangeaison.
La démangeaison à son comble après 2-3 minutes
L'envie de se gratter survient généralement une trentaine de secondes plus tard, et atteint son pic après deux ou trois minutes, avant de se dissiper au bout de dix minutes. Il faudrait donc, dans l'idéal, résister à l'envie de se gratter pour éviter que le bouton ne nous gâche la nuit.
Mais plus facile à dire qu'à faire, car se gratter inhibe la démangeaison et soulage - du moins sur le moment. Des chercheurs américains ont même montré qu'en triturant la piqûre, on active les circuits du plaisir et de la récompense de notre cerveau. Nous sommes comme "drogués" au soulagement procuré par le grattage... Problème : plus on se gratte, plus la sensation de démangeaison perdure, et en s'intensifiant ! A force, on risque même de provoquer des lésions cutanées.
Comment s'en prémunir ?
Pour apaiser la démangeaison, il existe quelques astuces. La plus connue consiste à passer un glaçon sur le bouton, afin d'anesthésier les terminaisons nerveuses de la région. D'autres produits ont fait leurs preuves, comme le citron, le vinaigre de cidre, l'huile essentielle de lavande, ou encore le gel d'aloe vera.
Vous n'avez rien de tout cela ? Essayez alors de gratter autour du bouton plutôt que le bouton lui-même : cela vous soulagera sans risquer de le faire tripler de volume.