- Selon Santé Publique France, l'épidémie est en phase "d'accélération" depuis début juin avec une "intensification de la circulation du SARS-CoV-2" sur l’ensemble du territoire métropolitain.
- BA.5 a commencé à être identifié en janvier et février 2022 en Afrique du Sud.
Grande fatigue, maux de gorge et de tête persistants, forte fièvre, toux… Voici les signes cliniques les plus fréquents en cas d'infection au nouveau variant BA.5.
Dans sa dernière analyse de risque sur les variants publiée le 6 juillet 2022, Santé Publique France indique également que "la probabilité de présenter anosmie [perte d'odorat] et agueusie [perte du goût], mais aussi nausées, vomissements et diarrhée est plus élevée pour les cas de BA.4/BA.5".
Ce nouveau variant, désormais majoritaire en France, provoque une flambée du nombre de cas depuis quelques semaines.
Virulence
En effet, 140.997 cas de Covid-19 ont été confirmés le 8 juillet dernier en France. Une augmentation de 12,7% selon Santé Publique France qui s’expliquerait par sa virulence : "Comme c'est un nouveau variant, il connait moins de monde donc il est plus actif" expliquait le Dr Charles-Henry Guez, médecin généraliste et Vice-président du Syndicat des médecins libéraux (URPS) sur BFM-TV le 4 juillet.
Plus inquiétant, Omicron BA.5 ne protègerait pas d'une réinfection rapide: "Les nouveaux variants semblent être capables d'échapper à la protection contre le fait d'avoir déjà eu une infection par BA2 ou d'avoir reçu un vaccin", a expliqué un médecin australien qui a analysé les dernières infections.
"Ce que nous constatons, c'est un nombre croissant de personnes qui ont été infectées par BA2, puis qui sont de nouveau infectées après quatre semaines, a-t-il déclaré. Six à huit semaines plus tard, ils développent une deuxième infection et c'est presque toujours soit BA4 soit BA5."
Selon Santé Publique France en effet, 12% des personnes testées positives durant la semaine du 6 au 12 juin l'avaient déjà été au moins une fois par le passé, en 2021 ou 2022.
"Au vu de l'augmentation nette de la circulation du SARS-CoV-2 actuellement observée en France, et des caractéristiques des sous-lignages BA.4/BA.5, il faut s'attendre à ce que la fréquence des réinfections continue d'augmenter dans les prochaines semaines", prévient l'agence de santé.
Recrudescence
BA.5 serait en effet plus contagieux que le BA2, par exemple. "Compte tenu du fait qu'il est plus contagieux, il échappe un peu mieux à l'immunité post-vaccinal donc on va sans doute continuer de voir cette recrudescence de nouveaux cas dans les semaines qui viennent", a confirmé Yves Buisson, président de la cellule Covid de l'Académie de Médecine sur Europe 1 le 7 juin.
Aussi, les symptômes durent plus longtemps (7-10 jours), ce qui fait que la phase de contamination est plus étendue.
Concernant sa dangerosité, les données accumulées dans plusieurs pays n'ont pas observé d'augmentation de la sévérité associée à BA.5.
Risques d'hospitalisation moindre
Une première étude sud-africaine comparant le risque d'évènements graves entre la vague Omicron BA.1 et la vague BA.4/BA.5 a montré des risques d'hospitalisation ou de décès similaires entre les vagues BA.1 et BA.4/BA.5, rapporte Santé Publique France le 6 juillet.
Ces deux vagues Omicron étaient associées à des risques plus faibles par rapport aux vagues précédentes.
Le risque d'hospitalisation/décès était moindre chez les cas précédemment infectés (70% plus faible) ou vaccinés 3 doses (83% plus faible) par rapport aux cas non-infecté/vaccinés. "La durée médiane d'hospitalisation (pour les cas BA4 ou BA5) est de 5 jours", indiquait Santé Publique France.