Dans l'imaginaire collectif, ils seraient attirés par les personnes au sang sucré, la lumière, ou encore certains parfums. Mais qu'est-ce qui appâte vraiment nos ennemis les moustiques ? On vous démêle le vrai du faux.
Sueur et sang
De nombreux facteurs entrent en compte dans l'appétit vorace des moustiques. Parmi eux, les odeurs corporelles : ce n'est pas la concentration de sucre dans le sang qui les attirent, ni le goût de la peau, mais plutôt le parfum que celle-ci dégage. Selon une étude de 2019, les femelles moustiques (qui sont les seules à piquer, rappelons-le) détectent les humains grâce à l'acide lactique et à l'ammoniaque présents dans la sueur. Sportifs, vous êtes prévenus !
Le type de sang peut également jouer : une étude a montré que les personnes appartenant aux groupes sanguins A et O étaient plus susceptibles de se faire piquer par les moustiques que celles du groupe B.
Le gaz carbonique que nous rejetons
Autre facteur d'attractivité : la production de CO2. La présence du gaz carbonique dans le souffle appâte en effet les moustiques, qui la détectent sur une distance allant jusqu'à 50 mètres. C’est la raison pour laquelle les enfants, qui en expirent de moins grandes quantités, seraient moins piqués par exemple, et que les femmes enceintes, qui en rejettent 20 % de plus que la moyenne, seraient davantage ciblées.
Mais aussi les couleurs des vêtements !
Selon une étude publiée en février dernier dans la revue Nature Communications, les moustiques auraient même des couleurs favorites. Les gens qui portent des couleurs sombres ont plus de chances de se faire piquer que ceux qui revêtent des couleurs claires... A éviter : les couleurs rouge (leurs préférées), l'orange, le noir et le bleu marine, car les longueurs d'ondes qui y sont associées se rapprochent de celles de la peau humaine.
Quid de la lumière ?
Contrairement aux idées reçues, seules quelques rares espèces de moustiques sont attirées par la lumière, dont les Culex et les Anopheles. Les moustiques tigres (Aedes albopictus), qui prolifèrent plus que jamais sur le continent européen, y sont totalement insensibles.
En revanche, l'eau stagnante reste encore et toujours un véritable aspirateur à moustiques.