Des pratiques “dangereuses" et “interdites” : dans un communiqué, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) tire la sonnette d'alarme contre des injections d’acides hyaluroniques réalisées par des non-médecins. Des pratiques non conformes (injections mal réalisées, non-respect des règles d'hygiène...) qui entraînent un nombre croissant de problèmes.
Nécroses et cécité
L'acide hyaluronique est un gel notamment utilisé par les médecins esthétiques pour diminuer les rides des patients. Un acte de médecine esthétique qui peut vite dégénérer.
Les effets indésirables les plus fréquents peuvent aller d’une "infection locale de la zone où le produit a été injecté, qui peut se généraliser si l’infection localisée n’est pas prise en charge rapidement, à des contamination virales (dont VIH) ou bactériennes si le matériel utilisé est partagé", détaille l'ANSM.
De plus, si l’injection du produit est réalisée dans un vaisseau sanguin, cela peut provoquer des nécroses pouvant conduire à l’amputation des tissus ou encore de la perte de la vue (cécité) s’il s’agit d’un vaisseau qui irrigue l’œil, indique l’institution de santé.
Les complications peuvent également être causées par la qualité douteuse de l’acide utilisé, l’agence rappelant qu’il est essentiel de pouvoir assurer la traçabilité du produit.
Un calvaire après des injections dans les fesses
L’AFP avait recueilli en début d’année une série de témoignages de patientes ayant subi les conséquences désastreuses d’actes mal effectués, comme des abcès locaux ou des infections généralisées. Deux influenceuses et candidates de télé-réalité ayant eu recours à des injections d’acide hyaluronique dans les fesses avaient également raconté à Brut le calvaire qu'elle vivait depuis.