- L’infertilité est l’absence de grossesse malgré des rapports sexuels non protégés pendant une période d’au moins douze mois.
- 10% des couples restent infertiles après deux ans de tentatives selon l’Inserm.
En France, jusqu’à 25% des cas d’infertilité sont inexpliqués selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et environ un couple sur huit consulte un professionnel de santé pour difficultés à concevoir un enfant.
L’infertilité a diverses causes
“Les anomalies de la spermatogenèse (formation de spermatozoïdes) sont de loin les causes les plus fréquentes d'infertilité masculine, toujours selon l’Inserm. Les anomalies peuvent concerner la quantité ou la qualité des spermatozoïdes”. À cela s’ajoutent aussi d’autres éléments, directement liés à l’hygiène de vie, comme le tabagisme, l’alimentation, le stress, le surpoids, etc.
Des petites bulles dans le sperme seraient responsables
Une nouvelle étude publiée dans la revue Human Reproduction apporte un élément de plus pour expliquer les raisons de l’infertilité masculine. Selon les scientifiques, des petites bulles présentes dans le sperme en seraient responsables.
Il s’agit plus précisément d’exosomes, des bulles de membranes remplies de liquide. Selon le New Scientist, elles peuvent fusionner “avec les spermatozoïdes pour délivrer des molécules qui contribuent à améliorer la qualité du sperme”.... En tout cas chez les hommes fertiles.
En effet, la situation est différente pour les hommes qui ont des problèmes de fertilité : “Les exosomes présents dans le sperme des personnes souffrant d'infertilité inexpliquée peuvent rendre la muqueuse utérine moins réceptive à l'implantation d'un embryon”, notent les auteurs de l'Université iranienne des sciences médicales qui viennent de publier l’étude dans la revue Human Reproduction.
“Un modèle différent d'activité génétique dans les cellules endométriales”
Lors de leurs travaux, les chercheurs ont étudié les exosomes du sperme de deux groupes d’hommes. Les membres du premier étaient infertiles et ceux du second fertiles. Pour cela, ils ont mis des échantillons de leur sperme en contact avec du tissu endométrial de l’utérus de six femmes.
Ainsi, ils ont observé que, chez les hommes du premier groupe, les exosomes “déclenchaient un modèle différent d'activité génétique dans les cellules endométriales”. Un phénomène qui, selon les auteurs, pourrait expliquer que l’implantation d’un embryon soit plus difficile, et donc que les hommes soient diagnostiqués comme infertiles.
À l’avenir, les chercheurs comptent poursuivre leurs recherches pour inclure plus de participants aux essais cliniques. L’objectif final est de mieux comprendre l’infertilité pour développer, à terme, de nouveaux traitements.