"Je n'avais aucune réponse via les numéros de téléphone ou les mails. J'ai décidé de passer physiquement pour tenter d'avoir une solution." Dans un article de France Info, de nombreux témoignages font état de difficultés à prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre la variole du singe, et ce malgré l'élargissement des populations ciblées dès le début du mois de juillet.
Augmentation des cas
En France, l’épidémie de variole du singe progresse, majoritairement chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Au 12 juillet, 912 cas ont été confirmés : 569 en Ile-de-France, 87 en Auvergne-Rhône-Alpes, 68 en Occitanie, 47 en Nouvelle Aquitaine, 47 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 34 dans les Hauts-de-France, 18 en Grand Est, 13 en Normandie, 9 en Bretagne, 8 en Centre-Val de Loire, 5 en Pays-de-la-Loire, 3 en Bourgogne-Franche-Comté et 4 cas à l’étranger. Parmi les cas, 40 sont immunodéprimés et 211 sont séropositifs au VIH (26 %). "Chez les cas non porteurs du VIH, 403 sont sous PreP (70 %). Personne n’est décédé", précise Santé Publique France.
La variole du singe (aussi apellée "orthopoxvirose simienne" ou "monkeypox") est une zoonose virale (virus transmis à l’être humain par les animaux) dont les symptômes ressemblent en moins grave à ceux que l’on observait dans le passé chez les sujets atteints de variole.
Symptômes
"La durée d’incubation du virus varie en général de 6 à 13 jours, mais peut aller de 5 à 21 jours", explique l’OMS. L’infection est scindée en deux périodes :
- la période invasive (qui dure de 0 à 5 jours) caractérisée par l’apparition de fièvre, de céphalées intenses, d’une adénopathie (tuméfaction des ganglions lymphatiques), de douleurs dorsales, de myalgie (douleurs musculaires) et d’une asthénie marquée (manque d’énergie). L’adénopathie est une caractéristique de la variole du singe qui la distingue des autres maladies susceptibles de présenter des similarités dans un premier temps (varicelle, rougeole, variole).
- L’éruption cutanée, qui commence généralement dans les 1 à 3 jours suivant l’apparition de la fièvre. Elle se concentre en général davantage sur le visage et les extrémités que sur le tronc. "Elle touche le visage (dans 95 % des cas), les paumes des mains et les plantes des pieds (dans 75 % des cas). Les muqueuses buccales (dans 70 % des cas), les organes génitaux (30 %) et les conjonctives (20 %) ainsi que la cornée sont également marqués", précise l’OMS.