C’est une malformation rare, mais pour la population indienne, c’est un cadeau du ciel. Un enfant est né le 2 juillet avec deux bras et deux jambes supplémentaires dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, dans le Nord du pays. Pour les locaux, l’enfant est une réincarnation de la déesse hindoue, Lakshmi, dotée de quatre bras, et associée à la fortune, la prospérité et l’abondance. En réalité, le bébé souffre probablement de polymélie. Les jambes et les bras ne sont pas les seules parties du corps concernées : cela peut être aussi bien la tête, que les pieds ou encore les mains.
Quelles sont les causes ?
La polymélie est difficile à expliquer. Elle peut être la conséquence de facteurs génétiques, qui vont provoquer des défauts au niveau des chromosomes ou dans les gènes. Cela peut avoir un impact sur la division cellulaire, et engendrer par la suite les malformations. L’exposition à des virus, à des produits chimiques ou à certains traitements peut aussi conduire à des troubles génétiques, responsables de la polymélie.
Des cas rares
Cette malformation est très rare et seulement quelques cas sont recensés dans le monde. Dans la majorité d'entre eux, elle est liée à la présence d’un jumeau dans l’utérus au stade embryonnaire. La croissance de ce fœtus s’interrompt, sauf pour quelques membres, qui se "fixent" sur l’autre fœtus. C’est ce qui s’est passé pour le bébé récemment né.
À India Today, le docteur Ramesh Babu confirme qu’il s’agit d’un cas de grossesse gémellaire. "La tête d’un enfant semble être connectée à l'estomac d'un autre, qui n'est pas encore complètement développé", ajoute-t-il. L’enfant a été pris en charge dans un centre médical pour recevoir des soins adaptés, mais il est en bonne santé. Généralement, des opérations sont nécessaires pour retirer les membres et corriger les autres malformations éventuelles.
Plusieurs opérations nécessaires
En 2017, un bébé en Irak est né lui aussi avec 4 membres supplémentaires. Il a été opéré en deux temps, avec à chaque fois deux membres retirés. Une dernière opération a été réalisée pour renforcer l’une de ses jambes et corriger d’autres malformations, notamment de la colonne vertébrale. Les médecins avaient alors affirmé que d’autres opérations seraient nécessaires dans le futur, mais que l’enfant pourrait vivre normalement.