- Le matin et le soir sont les deux périodes vulnérables où le changement d'émotions négatives pourrait influencer les choix alimentaires.
- "Nous pourrions améliorer nos interventions actuelles pour qu'elles soient adaptées individuellement aux contextes environnementaux, sociaux, émotionnels et cognitifs dans lesquels une mauvaise alimentation se produit", d’après les chercheurs.
Les émotions jouent un rôle important dans les choix et les habitudes alimentaires des enfants en particulier pendant les week-ends. C’est ce qu’ont révélé des chercheurs de l'université de Californie du Sud aux États-Unis. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont réalisé une étude parue dans la revue Journal of Nutrition Education and Behavior.
195 volontaires
Afin de la mener à bien, les scientifiques ont recruté 195 enfants âgés d’environ 9 ans. Les participants ont utilisé une application mobile et ont été contactés sept fois par jour pour répondre à des questions. Lors de ces appels, on leur a demandé s'ils se sentaient stressés, en colère ou tristes et s'ils avaient fait des choix alimentaires dits "malsains", c’est-à-dire consommer soit des aliments frits, soit des sucreries ou soit des boissons sucrées au cours des deux heures précédentes.
Parmi tous les produits, la consommation d'aliments sucrés a été signalée le plus souvent. Les enfants ont déclaré avoir mangé des sucreries ou des pâtisseries au moins une fois par jour pendant 40 % des jours. Les frites ou les chips ont été consommées au moins une fois par jour durant près de 30 % des jours, et les boissons sucrées ont été ingérées au moins une fois par jour pendant 25 % des jours.
Une mauvaise alimentation
Les auteurs ont également identifié plusieurs émotions négatives au cours d'une journée. Dans le cadre des travaux, les enfants ont fait état d'une humeur négative stable et basse durant 90 % des jours, mais le reste du temps, leur humeur variait au cours de la journée. "Nous avons constaté que la consommation d'aliments frits était plus élevée les jours où l'humeur était plus variable que les jours où l'humeur négative faible et constante", a indiqué Christine Hotaru Naya, auteure des recherches, dans un communiqué.
Selon la chercheuse, "les enfants sont plus susceptibles de consommer des aliments malsains le week-end, lorsque les repas et les collations sont moins structurés et supervisés que les jours d'école".