“A ce jour, il existe des retards d'approvisionnement des formes orales et des suppositoires de paracétamol, assure l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). D'après les données disponibles à ce stade, la situation devrait revenir à la normale à l'issue de la période estivale”.
Il y a deux principales raisons à cette situation : les difficultés d’approvisionnement et l’augmentation de la consommation de paracétamol dans le contexte de la septième vague de la Covid-19.
Efficace pour la Covid-19
En effet, le paracétamol est un médicament antalgique qui permet de soulager de nombreuses manifestations douloureuses - notamment des symptômes de la Covid-19 - comme les maux de tête, la fièvre, les douleurs dentaires ou articulaires, les états grippaux, les règles douloureuses, etc. Il agit généralement une vingtaine de minutes après sa prise et pendant quatre heures.
Pour les adultes, la dose maximale généralement recommandée est de un gramme par prise, trois fois par jour, en espaçant d’au moins six heures. En cas de non respect de cette posologie - sauf avis médical contraire -, le patient s’expose à des risques car ce médicament peut être toxique pour le foie et avoir des conséquences graves, selon le Vidal.
Ne pas faire de stock
Actuellement, pour limiter le risque de pénurie et garder le contrôle sur les quantités, l’ANSM recommande aux Français de prendre ce médicament avec modération, quand cela est vraiment nécessaire et de ne surtout pas faire de stock préventif.
En parallèle, l’ANSM a aussi diminué les quantités livrées aux officines, selon 20 minutes et a recommandé aux pharmaciens de limiter les commandes et de réguler la vente en privilégiant la dispensation sur ordonnance.
Pas d’impact à l’hôpital
Mélanie Cachet, directrice adjointe de la direction de l'inspection de l'ANSM, a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) que ces mesures devraient permettre que "l'ensemble des patients puissent avoir accès au médicament".
En l’état actuel, cette tension sur le paracétamol ne devrait pas avoir d’impact sur l’hôpital : l’ANSM a précisé que leur approvisionnement était assuré. Le groupe pharmaceutique Sanofi, qui produit ce médicament, a quant à lui déclaré à l’AFP qu’il n’y avait “aucun risque de rupture de paracétamol en France”.