- La dengue est une maladie transmise par la piqûre d’un certain type de moustique, il n’y a pas de transmission directe entre humains.
- Ebola est un virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages mais aussi entre humains, à partir des liquides biologiques des malades comme la salive, les urines, le sang, etc.
Entre 2012 et 2022, les épidémies transmises par les animaux aux hommes ont augmenté de 63% en Afrique, comparativement à la décennie précédente comprise entre 2001 et 2011, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) . Parmi les épidémies de zoonoses − maladies infectieuses qui passent de l'animal à l'homme − il y a, bien sûr, la variole du singe, mais aussi Ebola ou encore le Dengue.
Ebola, peste, dengue…
Dans le détail, l’instance de santé estime que “la maladie à virus Ebola et d'autres fièvres hémorragiques virales constituent près de 70 % de ces épidémies, notamment la dengue, le charbon, la peste, la variole du singe, et une série d'autres maladies constituant les 30 % restants”.
Progression de la variole du singe
En ce qui concerne la variole du singe, l’OMS recense 2087 cas en Afrique - dont seulement 203 confirmés - entre le 1er janvier et le 8 juillet 2022. “Le taux de létalité global pour les 203 cas confirmés est de 2,4 %”, précise l’instance de santé. De manière générale, cette maladie est en hausse sur le continent depuis 2017.
Croissance démographique
Pour expliquer cette augmentation des épidémies de zoonoses, l’OMS avance plusieurs raisons. Tout d’abord, la croissance démographique très élevée en Afrique et le fait que les habitants consomment de plus en plus d’aliments dérivés des animaux, comme de la viande, de la volaille, des œufs ou encore du lait.
Propagation accrue
Autre explication : l’urbanisation. “Les mauvaises infrastructures de transport (qui existaient jusqu’à présent en Afrique) constituaient une barrière naturelle, explique Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. Avec l'amélioration des transports en Afrique, la menace de voir des agents pathogènes zoonotiques se déplacer vers les grands centres urbains s'est accrue. Nous devons agir maintenant pour endiguer les zoonoses avant qu'elles ne puissent provoquer des infections généralisées”. En effet, le développement des transports favorise la propagation des épidémies sur le continent.
Identifier les facteurs
Pour freiner le développement des épidémies zoonotiques en Afrique, l’OMS recommande donc de poursuivre les recherches pour mieux identifier les facteurs environnementaux, socio-économiques et culturels qui provoquent cette augmentation… Et ainsi pouvoir faire plus de prévention auprès des populations.