La France compte 10 à 18% de naissances prématurées chaque année. La prise en charge des bébés est bonne dans les jours après l'accouchement. Mais aucun suivi spécialisé n’est effectué après leur sortie de l’hôpital. Pourtant, selon une étude récente de l’université de Bristol (Grande-Bretagne) les prématurés n’ont pas le même rapport à l’école que les autres enfants.
L’étude, menée chez 12 000 enfants dans les années 1990, a été publiée ce 17 octobre dans le journal PLOS ONE. Elle note un « désavantage éducatif » chez les enfants nés avant 37 semaines de grossesse. Un prématuré sur trois connaît un retard scolaire par rapport à son groupe d’âge.
Des difficultés scolaires liées à l’âge d’entrée à l’école
A l’âge de sept ans, tous les petits Britanniques passent un test d’aptitude, le « Key Stage 1 », qui évalue leur niveau scolaire. Chez les prématurés, les résultats sont généralement mauvais.
La raison est que ces enfants sont souvent plus jeunes que le groupe d’âge dans lequel ils sont placés. Le retard s’observe de manière générale chez les enfants nés en fin d’année. La différence est encore plus marquée chez les prématurés. Le diagnostic de besoins éducatifs particuliers concerne un Britannique sur cinq en moyenne. Chez les prématurés, c’est un enfant sur trois qui est concerné.
Ces difficultés pourraient être évitées, selon les chercheurs. Un prématuré sur six entre à l’école un an trop tôt, parce que sa date de naissance l’y oblige. Les conséquences sur son niveau scolaire sont lourdes. Le retard social et éducatif n’est pas une fatalité : en tenant compte de la date de naissance prévue, et non de la naissance effective, ces enfants intégreraient un groupe d’âge qui leur correspond. L’ensemble des difficultés en seraient considérablement réduit.
