Commençons la vie de famille d’un animal de compagnie par la fin… C’est un problème que les médecins généralistes connaissent bien. Il n’est en effet pas rare qu’une brave grand-mère persiste dans son désir de rester à la maison, alors que son état de santé lui imposerait de rejoindre une institution spécialisée, tout simplement parce qu’à côté de son lit, il y a son chat ou son chien.
Si la séparation d’avec son animal de compagnie est insupportable, on peut envisager de les autoriser dans les maisons de retraite, et de nombreuses institutions ont franchi le pas, même si pour des raisons d’hygiène ou de peur, le personnel était souvent résolument contre… Mais c’est vrai que ces essais, même si cela demande des aménagements, ont rendu ces maisons de retraite beaucoup plus humaines.
Auxiliaire médical
Le corps médical a conscience de l’importance d’un animal de compagnie dans la vie de certains de ses malades. En particulier les psychiatres. D’abord, effectivement, chez les personnes âgées, car avant d’être présent auprès du fauteuil et du lit, c’est surtout un excellent moyen pour s’imposer les quelques minutes de marche quotidienne dont on sait qu’elles sont fondamentales pour retarder la perte d’autonomie.
En cas de handicap mental
Rien n’égale la patience de l’animal pour éviter le repli sur soi-même, l’absence de compréhension du monde des autres. Par exemple, certains enfants qui arrivent difficilement à articuler quelques mots trouvent une motivation pour apprendre les ordres simples qu’exige la vie avec un chien. Sans banaliser la maladie, la présence d’un animal à leur côté attire spontanément une sympathie qui aide un peu – il n’y a rien de miraculeux – mais un peu tout de même, l’échange avec les autres. `
Cela reste très anecdotique, mais oiseaux, chevaux, poissons contre le stress, singes pour les paralysés, dauphins pour les autistes, tout a été essayé au risque de voir se transformer en ménagerie les hôpitaux de long séjour ou les instituts de psychiatrie, mais sans grand succès.
Le meilleur ami de l’homme reste le chien
Un chien est capable de mémoriser plus de 50 ordres simples. C’est un véritable auxiliaire médical. Ils ne sont malheureusement que quelques centaines en France alors que les handicapés physiques qui pourraient en bénéficier sont plusieurs dizaines de milliers.
Une histoire de dépistage…
Marie est une femme... Qui souffre d’une maladie très fréquente, un diabète insulino-dépendant qui nécessite des piqures d’insuline.
Vasco est un animal… Qui appartient à la race qui marche à 4 pattes, c’est un petit cocker anglais.
Le diabète de Marie est très dur à équilibrer et elle fait sans arrêt des hypoglycémies, ces horribles malaises qui donnent l’impression de défaillir et se terminent en général par une perte de connaissance si l’on n’intervient pas assez tôt. Mais chez Marie, ces malaises se produisent le plus souvent la nuit, pendant son sommeil, et elle était donc obligée de se réveiller toutes les heures pour vérifier que sa glycémie ne baisse pas trop.
Vasco a été entraîné pour détecter ces fameuses chutes de sucre dans le sang. Il vient 2 fois par nuit, flairer sa maîtresse et la réveiller s’il détecte des odeurs d’hypoglycémie. Et aujourd’hui, Marie peut enfin passer des nuits tout à fait correctes.
Les expériences de dépistage par l’intermédiaire de la truffe des chiens sont en plein essor. La détection du cancer de la prostate est un exemple très impressionnant.