Depuis plus d’une semaine, deux feux ravagent les forêts de Gironde dégageant de fortes fumées dans la région et au-delà. À Tours, Orléans et même Paris, l’odeur de brûlé a été ressentie par les habitants. "De nombreux questionnements portent actuellement sur la présence de fumées issues de ces incendies dont un nuage et des odeurs de bois brûlés sont perceptibles, en fonction de la direction des vents, hors du département voire de la région", explique l’Agence Régionale de Santé Nouvelle Aquitaine dans un communiqué, paru mardi 19 juillet.
Des évacuations parfois nécessaires
"Lors de ces incendies, des quantités importantes de particules (PM10, PM2.5 et ultrafines) et de composés chimiques (dioxyde de carbone, monoxyde de carbone, oxydes d'azote...) sont émises dans l’atmosphère et détectées dans la fumée", rappelle Atmosud, l’organisme de surveillance de l’air en Région Sud. Toutes ces particules peuvent être irritantes et nécessitent des précautions. Dans les zones les plus proches des feux et des fumées, les populations sont évacuées en cas de risque. Sinon, il est recommandé aux personnes atteintes de pathologies respiratoires aiguës de ne pas ouvrir les fenêtres et de rester chez elle. Il est aussi déconseillé de faire une activité sportive en présence de fumées.
Que faire dans les zones éloignées ?
Pour autant, une certaine vigilance est aussi nécessaire dans les zones touchées par les fumées, mais éloignées des incendies. "Dans les zones les plus éloignées où parviennent les fumées des feux de forêt, les recommandations pour éviter les irritations consistent, pour tous, à : limiter le temps passé à l’extérieur, restreindre les activités physiques intenses en extérieur, surveiller de près les personnes à risques", souligne l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Elle rappelle aux salariés travaillant en plein air, et effectuant des tâches physiques, qu’ils peuvent être plus sujets aux irritations, du fait de la longue exposition aux fumées. "Leurs employeurs sont invités à faire preuve de vigilance, et à saisir le cas échéant leur service de médecine du travail", ajoute l’agence.
Des personnes plus à risque
Les personnes considérées à risque doivent être prudentes. Cela concerne les individus ayant des antécédents respiratoires, comme l’asthme, l’insuffisance respiratoire chronique ou l’insuffisance cardiaque. "En fonction de l’apparition de symptômes ou d’une gêne respiratoires, les personnes à risque doivent se rapprocher d’un médecin généraliste, et à défaut, en fonction de l’intensité des symptômes ou de la gêne, contacter le numéro d’urgence 15", conseille l’ARS.
Pour toutes les autres personnes, une simple irritation des voies respiratoires ne doit pas alerter : il n’est pas nécessaire de contacter son médecin traitant, ni le SAMU. "Évitez d’encombrer les lignes téléphoniques des pompiers, ne les contactez que si vous identifiez un départ de feu", prévient le département de la Gironde.