Boire de l’eau est primordial en cas de fortes chaleurs, mais il ne faut pas en boire trop ! Un apport excessif en eau expose au risque d’hyponatrémie, un manque de sodium, soit de sel, dans le sang. Comme le rappelle le ministère de la santé, c’est une "complication grave souvent méconnue".
Des symptômes de gravité variable
L’hyponatrémie peut se manifester de différentes manières. Dans un premier temps, elle est caractérisée par de la fatigue, des nausées ou des vomissements. Chez les personnes atteintes d’insuffisance hépatique ou cardiaque, des oedèmes peuvent aussi se former. Selon le ministère de la santé, la présence de ces symptômes nécessite de réaliser un dosage de la natrémie, soit de la quantité de sodium dans le sang. Parfois, cette pathologie peut engendrer des symptômes neuropsychiatriques, comme la léthargie, un état confusionnel, des convulsions, voire un coma, dans le pire de cas.
Des profils à risque
Nous ne sommes pas tous égaux face au risque d’hyponatrémie. L’organisme des personnes âgées a davantage de difficultés à compenser les déséquilibres liés à un apport trop élevé en eau, "d’autant qu’à partir d’un certain âge la transpiration est altérée voire absente", ajoute le ministère de la santé. Certaines pathologies sont aussi des facteurs de risque d’hyponatrémie : la dénutrition, l’insuffisance rénale, l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance hépatique, l’insuffisance respiratoire, la mucoviscidose, les problèmes endocriniens (thyroïdiens, diabète…), les cancers ou encore les troubles neuropsychiatriques.
Les autorités sanitaires françaises rappellent également que la prise de médicaments peut contribuer à la baisse de concentration de sodium dans le sang. Parmi eux, les traitements diurétiques, généralement prescrits contre l’hypertension artérielle, les problèmes cardiaques ou rénaux, mais également les psychotropes comme les neuroleptiques et les antidépresseurs. "Les personnes âgées, poly-pathologiques et poly-médicamentées sont les plus exposées", insiste le ministère de la santé.
Comment réduire le risque ?
Pour les individus les plus à risque d’hyponatrémie, il est nécessaire de prendre certaines précautions. D’abord, l’hydratation ne doit pas reposer uniquement sur l’eau, car les aliments représentent aussi un apport significatif. Le ministère de la santé recommande ainsi "d'accompagner absolument la prise de boissons d’une alimentation variée, en fractionnant si besoin les repas, pour maintenir un apport de sel suffisant pour l’organisme (pain, soupes…)".
Pour créer une transpiration artificielle, il peut être intéressant d’humidifier la peau et de la ventiler. Les personnes prenant des traitements ou suivant un régime adapté, comme ceux pauvres en sodium, doivent solliciter l’avis de leur médecin en cas de fortes chaleurs, afin d’adapter ces mesures aux températures extrêmes.