- Lors du dernier point de Santé Publique France, le sous-variant BA.5 représentait 72% des séquençages réalisés.
- Ce sous-variant a été détecté pour la première fois en janvier 2022, en Afrique du Sud.
Le variant BA.5 d’Omicron progresse en France, selon le dernier point de Santé Publique France, paru le lundi 18 juillet. Très contagieux, il serait aussi responsable de nouveaux symptômes. A commencer par des sueurs nocturnes, selon le média britannique The Independent.
Une maladie un peu différente
L’immunologiste Luke O’Neill du Trinity College de Dublin a expliqué avoir observé ce nouveau symptôme. "La maladie est légèrement différente car le virus a changé", souligne ce professeur. Il explique que le corps dispose d’une certaine immunité à ce variant. "Ce mélange entre l'activation du système immunitaire et les légères différences dans le virus pourrait donner lieu à une maladie un peu différente, les sueurs nocturnes étant assez étrangement une caractéristique", détaille-t-il. "Mais si vous êtes vacciné et que vous avez eu une dose de rappel, cela n'évoluera pas vers une maladie grave, c'est le message qu'il faut continuer à rappeler aux gens."
Une propagation rapide
Comme le rappelle la revue scientifique Nature, le sous-variant BA.5, comme le BA.4, se propage plus rapidement que les autres. Selon les scientifiques, l’essor de ces deux sous-variants semble "provenir de leur capacité à infecter des personnes immunisées contre les formes antérieures d'Omicron et d'autres variants", analyse Christian Althaus, épidémiologiste à l'Université de Berne (Suisse). À travers le monde, sauf en Asie, les mesures de protection contre le virus ont été progressivement assouplies, expliquant aussi la diffusion rapide de cette nouvelle forme de SARS-CoV-2. "La montée - et la chute inévitable - de BA.4 et BA.5 sera presque entièrement due à l'immunité de la population, ajoute précise Christian Althaus dans la revue Nature, les cas augmentant lorsque la protection diminue et ne tombant que lorsqu'un nombre suffisant de personnes ont été infectées."
Quelle évolution ?
Toujours dans Nature, les scientifiques s’accordent à dire que ce nouveau variant ne sera certainement pas le dernier. D’autres apparaîtront probablement dans les mois à venir. "Un avenir possible pour le SARS-CoV-2 est qu'il deviendra comme les quatre autres coronavirus saisonniers, dont les niveaux fluctuent avec les saisons, culminant généralement en hiver et réinfectant les gens tous les trois ans environ", ajoute l’épidémiologiste suisse. Mais il y a une interrogation majeure : la gravité des symptômes. "Si ça reste comme c'est maintenant, alors ce sera un grave problème de santé publique", estime Christian Althaus.