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Prévention

AVC : s’en prémunir grâce à l’hygiène de vie

Par Diane Cacciarella

Il serait possible de réduire de 43% le risque génétique d’être atteint d’une AVC en suivant quelques règles d’hygiène de vie... Un prévention à appliquer dès le plus jeune âge.

LanaSweet/istock
Plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles d’un AVC.
L’AVC est la première cause de mortalité chez les femmes et la troisième chez les hommes.

Selon le ministère de la Santé, chaque année, 150 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en France. Parmi elles, plus de 110 000 sont hospitalisées et 30 000 en décèdent. Selon l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP), il s’agit de la première cause de handicap moteur en France. 

Mort des cellules cérébrales

Un AVC peut être défini comme une perte soudaine d'une ou plusieurs fonctions du cerveau. Celle-ci est provoquée par une hémorragie intracérébrale ou par l’arrêt brutal de la circulation sanguine à l'intérieur du cerveau, ce qui entraîne la mort des cellules cérébrales au niveau de la zone du cerveau touchée. 

Les neurones impactés par l’AVC ne se régénèrent pas, mais le cerveau des patients peut parfois recréer des voies neuronales afin restaurer certaines fonctions visuelles après un AVC. Le bémol est que ce processus est lent et ne fonctionne pas pour tous les patients. 

Prévention 

Une récente étude publiée dans le Journal of the American Heart Association avance que le respect de simples règles d’hygiène de vie, à respecter dès le plus jeune âge si possible, permettraient de se protéger d’un tel problème de santé. 

Dans le détail, les chercheurs de l'Université du Texas à Houston (Etats-Unis) ont listé sept règles à respecter pour réduire de 43% le risque génétique élevé d'avoir un AVC. 

Bien manger

Tout d’abord, les scientifiques préconisent de manger équilibré et dans des quantités raisonnables. Ensuite, et c’est lié à ce premier conseil, ils recommandent de perdre du poids, de contrôler son cholestérol et de réduire sa glycémie… Autrement dit, ne pas manger trop gras et trop sucré. 

Sport

Autre conseil : pratiquer une activité physique régulière. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les adultes de 18 à 64 ans devraient faire au moins 150 à 300 minutes de sport d’intensité modérée ou 75 à 150 minutes d’intensité soutenue par semaine. 

Tension artérielle

Les scientifiques préconisent aussi de ne pas fumer - ou arrêter le plus rapidement possible - et de maintenir une tension artérielle normale tout au long de sa vie. Pour cela, il est important de la faire contrôler lors de visites chez le médecin généraliste. 

Une tension normale est de 120/80. Le premier chiffre est la pression systolique, elle équivaut à la pression maximale, lorsque le cœur se contracte pour se vider de sang. 80 est la pression diastolique, c’est-à-dire minimale lorsque le cœur se relâche pour se remplir.  On parle d’hypertension artérielle (HTA) lorsque ces chiffres dépassent 149/90 au cabinet du médecin et 135/85 à domicile. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l’hypertension artérielle est la première cause d’accident vasculaire cérébral (AVC) évitable. 

6 ans de vie

Lors de leurs travaux, les chercheurs ont suivi 11 500 adultes pendant près de 30 ans. Ainsi, ils ont observé que les participants qui respectaient ces sept règles de vie avaient moins de cas d'AVC, soit 6% contre 57% pour ceux qui les ont moins respectées. "Notre étude a confirmé que la modification des facteurs de risque liés au mode de vie, tels que le contrôle de la pression artérielle, peut compenser un risque génétique d'accident vasculaire cérébral", explique Myriam Fornage, généticienne à l'Université du Texas à Houston et principale autrice de cette étude.

Enfin, dernier enseignement : le respect de ces sept règles d’hygiène de vie permettait de vivre près de six années supplémentaires sans AVC. Une discipline qui vaut donc le coup d’être suivie !