16.836. C’est le nombre de personnes qui ont contracté le virus de la variole du singe dans 74 pays, selon le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Face à cette constante hausse des contaminations, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu que l’épidémie de variole du singe constituait une "urgence de santé publique internationale".
"Nous sommes en présence d'une épidémie qui s'est propagée rapidement dans le monde entier, par de nouveaux modes de transmission, dont nous ne savons pas grand-chose", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’organisation, lors d’une conférence de presse le 23 juillet. Plus de deux mois après la survenue des premiers cas en Europe, l’autorité sanitaire a ainsi a émis son plus haut niveau d’alerte pour tenter de contenir la hausse des cas de variole du singe dans le monde.
Les premiers cas signalés début mai
Pour rappel, les premières personnes infectées par le virus "Orthopoxvirus" ont été identifiées en Europe, plus précisément au Royaume-Uni, en Espagne et au Portugal, au début du mois de mai. Peu de temps après, d’autres cas ont été enregistrés au Canada et aux États-Unis. Le 19 mai, la France a signalé une première contamination en Île-de-France. À cette période, la maladie touchait particulièrement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Des vaccins commandés mi-juin
Au fil des jours, le nombre de personnes infectées augmentent sans cesse et désormais des femmes et des enfants souffraient de la pathologie. Fin mai, la variole du singe a été découverte dans plus de 20 pays. Pour lutter contre cette flambée, l’Union européenne a annoncé, mi-juin, avoir commandé environ 110.000 doses de vaccins contre la variole du singe fabriqués par le laboratoire danois Bavarian Nordic.
La Haute Autorité de Santé (OMS) a recommandé d’administrer une dose de la formule aux primo-vaccinés, c’est-à-dire les patients qui ont été vaccinés dans leur enfance contre la variole sauf pour les personnes immunodéprimées, et aux enfants. Le 11 juillet, la vaccination a été élargie aux groupes les plus exposés, notamment les personnes homosexuelles et trans multipartenaires. Actuellement, elle se poursuit mais à un rythme lent.