En 2019, plus de 160 millions de femmes n’avaient pas accès à la contraception alors qu’elles en avaient besoin, selon une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet. Parmi elles, 43,2 millions avaient entre 15 et 24 ans. Mais ce manque n’est pas le même dans toutes les régions du monde.
De 15 à 49 ans
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont étudié les données de plus de 1100 enquêtes menées dans plus de 200 pays entre 1970 et 2019. Dedans y étaient recensés les moyens de contraception utilisés par les femmes - en couple ou célibataire - en âge de procréer, c’est-à-dire de 15 à 49 ans. Les participantes renseignaient ces informations de manière déclarative.
Ainsi, les scientifiques ont découvert que plus de 160 millions de femmes - très précisément 162,9 millions - avaient un besoin non satisfait de contraception. Parmi elles, 29,3 % vivaient en Afrique et 27,2% en Asie du Sud.
88% de taux de contraception en Norvège
Les chercheurs ont différencié les contraceptifs anciens de ceux modernes, c’est-à-dire les pilules contraceptives orales, les stérilets ou les dispositifs intra-utérins ou encore la stérilisation masculine et féminine.
Ainsi, ils notent que les femmes vivants dans des pays d’Asie du Sud-Est, d'Asie de l'Est et d’Océanie utilisent plus de contraceptifs modernes que celles qui habitent en Afrique subsaharienne : les taux d’utilisation sont respectivement de 65% contre 24%. Le plus bas taux est enregistré au Soudan du Sud (2%) et le plus élevé en Norvège (88%).
Méthode définitives
Autre enseignement des scientifiques : ce sont les femmes plus âgées qui ont recours à la stérilisation féminine, c’est-à-dire une méthode définitive. Les adolescentes et les jeunes femmes, elles, choisissent plutôt les méthodes à courte durée d’action comme les pilules contraceptives orales.
“Bien qu’il y ait des progrès considérables dans la disponibilité des contraceptifs depuis les années 1970, il reste encore un long chemin à parcourir pour s'assurer que chaque femme et adolescente puisse avoir accès à la contraception de son choix”, estime Annie Haakenstad, l’une des autrices de l’étude.