Le coronavirus ne serait pas responsable. C’est ce qu’ont conclu deux études sur les graves inflammations du foie ayant touché de nombreux enfants et dont les origines restaient jusqu’ici inexpliquées.
Pas détecté
La piste d’une infection au Covid-19 qui aurait entraîné ces hépatites avait été sérieusement envisagée, mais le virus n’a pas été détecté dans le foie des enfants malades étudiés. De plus, la proportion d’entre eux présentant des anticorps contre le Covid-19 était similaire à celle des enfants non touchés par ces hépatites.
Pas encore vérifiées par des pairs et conduites respectivement par des scientifiques en Écosse et en Angleterre, ces nouvelles études avancent qu’une co-infection de deux virus serait potentiellement en cause, d'après l'AFP.
Rôle prépondérant
Il s’agit du virus appelé AAV2 (virus adéno-associé 2), qui n’est pourtant pas connu pour entraîner de maladie et qui a été détecté à des niveaux élevés chez les enfants malades. Or ce virus a besoin d’un autre virus, un adénovirus, ou plus rarement du virus de l’herpès (HHV6) pour se répliquer.
Il semblerait donc que cette infection de deux virus jouent un rôle prépondérant dans la déclaration de ces hépatites, mais il reste pour l’instant des questions sans réponse.
Greffe du foie
En effet, les scientifiques ne comprennent toujours pas pourquoi certains enfants (5% d’entre eux) développent des cas graves de la maladie nécessitant une greffe du foie.
"Une possibilité pourrait-elle être une co-infection avec davantage qu’un virus ?", s'interroge dans une déclaration Deirdre Kelly, professeure en hépatologie pédiatrique à l’université de Birmingham, et n’étant pas impliquée dans ces études.
Pour l’instant, cette piste de la co-infection apparaît comme étant la meilleure explication à ces cas d’hépatites.