Santé Publique France a annoncé, lundi 25 juillet, que quatre nouveaux cas de dengue avaient été enregistrés dans les Pyrénées-Orientales, portant le nombre total de patients infectés à treize depuis le 1er mai dernier.
Contaminées à l'étranger
Comme les neuf précédents, tous les quatre "sont des cas dits importés. Les personnes concernées rentraient de voyage à l'étranger, trois revenaient de Cuba et une de La Réunion", a précisé Guillaume Dubois, délégué départemental de l'Agence régionale de santé (ARS), au journal L'Indépendant. Elles ont été placées sous un traitement spécifique et vont heureusement bien."
Par prudence, sept sites fréquentés par les malades (domicile, lieu de travail, clinique...), dont quatre à Perpignan, ont été démoustiqués dans la foulée, afin d'éviter une éventuelle propagation locale.
Un cinquième cas suspecté
Un cinquième patient, suspecté d'être lui aussi contaminé par le virus, est actuellement sous surveillance à l'hôpital. Il s'agit d'une personne qui n'a pas voyagé et pourrait avoir été contaminée à Perpignan par un moustique-tigre.
L'ARS du département a souhaité rassurer la population en précisant qu'il n'y avait "actuellement aucun cas de dengue autochtone détecté" sur le territoire, mais qu'il fallait toutefois "attendre une semaine pour avoir les résultats des investigations" des autorités.
"Facile à écraser"
Transmise par le moustique tigre du genre Aedes, la dengue est une maladie tropicale virale qui provoque, dans sa forme habituelle, une grosse fièvre et des douleurs articulaires (à l'instar du paludisme), mais également des éruptions cutanées et, dans de rares cas, des complications graves voire fatales.
Pour rappel, le moustique tigre est présent dans les Pyrénées-Orientales depuis 2012, en particulier dans les lieux humides et chauds, ainsi que les zones urbaines habitées. Implanté dans 66 autres départements, il est susceptible de transmettre une série de maladies tropicales comme le chikungunya ou le virus Zika (mais pas la Covid-19, selon l'OMS). Bonne nouvelle, il n'est pas très vif et donc plutôt "facile à écraser", d'après l'expertise du site Vigilance-Moustiques.