"L’excès de cas de myocardites associé à la troisième dose est estimé globalement à 0,25 cas pour 100.000 doses du vaccin Comirnaty (le vaccin Pfizer contre la Covid-19) et 0,29 cas pour 100.000 doses du vaccin Spikevax (le vaccin Moderna contre la Covid-19), correspondant à 1 cas de myocardite attribuable à la vaccination pour l’administration de 398.000 troisièmes doses de Comirnaty et de 340.000 troisièmes doses de Spikevax", peut-on lire dans le communiqué de l'Agence nationale de santé du médicament (ANSM), publié le 22 juillet, rendant compte d’une nouvelle étude de pharmaco-épidémiologie sur le risque de myocardite après une vaccination avec les formules à ARNm (Pfizer et Moderna).
Moins de risque
Cette étude s’inscrit dans le cadre du dispositif de surveillance renforcée des vaccins contre le Covid-19. Ainsi, d’après ces conclusions, le risque de myocardite après la première dose de rappel contre la Covid-19 serait plus faible qu'après la deuxième dose. Autre enseignement : plus le délai entre les doses augmente, plus le risque de myocardite diminue.
Pour rappel, une myocardite est une inflammation du muscle cardiaque généralement causée par une infection virale comme la Covid-19. Selon l’institut de cardiologie de Montréal, quand les personnes ont une forme légère, elles peuvent ne ressentir aucun symptôme ou bien ceux comparables à une grippe, tels que des maux de tête, de la fièvre, des maux de gorge, des douleurs au niveau des articulations ou des diarrhées.
Une hospitalisation et une mort subite
En revanche, pour les formes les plus graves, les patients peuvent avoir des douleurs au niveau de la poitrine, des battements du cœur rapides ou irréguliers, un essoufflement à l’effort ou au repos et de la fatigue. Cela peut entraîner une hospitalisation, parfois en soins intensifs. Pour les cas les plus graves, il existe un risque de mort subite.
Les excès de cas les plus importants ont été observés chez les hommes de moins de 30 ans, avec un maximum de 1,2 cas pour 100 000 troisièmes doses de Comirnaty, ce qui correspond à 1 cas de myocardite pour 87.000 troisièmes doses", poursuit le document de l’ANSM.
Le risque de myocardite en lien avec les vaccins à ARN avait déjà été pointé du doigt par une précédente étude. Selon les chercheurs, c’est la semaine suivant la vaccination que celui-ci était le plus élevé, notamment après la deuxième dose du vaccin Moderna chez les hommes et les femmes âgés de 12 à 50 ans.